Pour Xavier Bertrand, «la politique de Sarkozy n’a pas été à la hauteur»

Xavier Bertrand, le 24 janvier 2013 à Paris

Le député UMP et ancien ministre critique durement l'ex-chef de l'Etat, et se redit candidat à la primaire présidentielle de 2016.

Le député UMP et ancien ministre Xavier Bertrand estime que la politique menée par Nicolas Sarkozy à l’Elysée «n’a pas été à la hauteur de l’exigence de vérité et de résultat», dans une interview publiée dans le Journal du Dimanche. Interrogé sur la volonté de Nicolas Sarkozy de «tout changer», Xavier Bertrand répond : «Lui ne changera donc jamais ! Tout changer, la rupture, c’était déjà la promesse de 2007. Et c’est parce que cette promesse n’a pas été tenue que nous avons perdu en 2012».

«Au gouvernement, j’ai eu à conduire de nombreuses réformes (assurance maladie, service minimum,...) et j’ai été un ministre loyal. Mais force est de reconnaître que la politique qui a été conduite n’a pas été à la hauteur de l’exigence de vérité et de résultat. Aujourd’hui, je suis un homme libre. Libre de ma parole, libre dans ma façon d’agir et libre de proposer un autre projet pour la France», poursuit M. Bertrand.

«Un doute terrible sur la campagne de 2012»

Réaffirmant sa volonté de se présenter à la primaire prévue en 2016 pour désigner le candidat de l’UMP à la présidentielle, il renouvelle sa préférence pour François Baroin pour la présidence de l’UMP. «Si Nicolas Sarkozy décide de revenir sur son engagement d’arrêter la politique, c’est son droit. Mais c’est à l’occasion de la primaire que cela peut se faire», lance-t-il.

Selon lui, «l’affaire Bygmalion jette un doute terrible sur la campagne présidentielle de 2012 et sur l’UMP. Dans l’intérêt du mouvement, par respect pour nos électeurs, tous ceux qui sont concernés et qui auront à répondre aux enquêteurs doivent se tenir à l’écart. Je ne suis pas le seul à le penser. Je suis marqué par le nombre d’adhérents qui demandent la même chose. La vie de notre parti déjà très déstabilisée, ne peut pas être polluée par le tourbillon judiciaire à venir.»

«Les leçons de l'échec»

«À présent, pour (...)

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