#WorkTok, ou les coulisses de la vie au bureau

Sur le réseau social TikTok, le hashtag #WorkTok compte plus de 1,8 milliard de vues et ne cesse de progresser, “transformant cette plateforme en un forum très animé donnant lieu à des discussions franches sur le travail”, explique la BBC. En effet, de plus en plus d’utilisateurs partagent les coulisses de leur vie professionnelle.

Ils ne représentent pas une marque, ne vendent rien et n’assurent pas la communication de leur entreprise, mais témoignent de façon “non autorisée, souvent non filtrée”. Et les internautes en raffolent, car cela pallie la solitude au travail, solitude amplifiée par le télétravail et autres changements professionnels dus à la pandémie qui ont nui à la sociabilité qu’apportait le bureau. Ces comptes donnent l’impression aux followers d’appartenir à une communauté.

Le site de la chaîne britannique donne l’exemple de Mitchie Nguyen, tiktokeuse de 28 ans installée à Los Angeles, qui s’est lancée sur la plateforme au début de 2022 alors qu’elle était responsable du marketing produit chez Meta. Elle compte désormais plus de 125 000 abonnés. Ses vidéos sur son parcours professionnel et ses ambitions salariales sont devenues virales. “Elle parle ouvertement de son parcours, depuis son enfance dans une famille d’ouvriers jusqu’à sa carrière dans des entreprises prestigieuses de la tech”, souligne la BBC. Et si elle se sent si à l’aise sur TikTok, c’est parce que ses vidéos sont principalement vues par des inconnus, mais elle reconnaît que cette activité pourrait avoir des conséquences sur sa carrière.

En effet, à moins de les publier sur un compte privé, tous les contenus identifiés par le hashtag #WorkTok sont publics et sont donc accessibles aux employeurs, qui ne sont pas toujours très contents quand ils les découvrent. Tony Piloseno, dont le travail était de faire des mélanges de peintures, et qui partageait ses techniques avec 1 million de followers, en a fait l’amère expérience en 2000. Son employeur l’a licencié pour faute grave, arguant qu’il avait enregistré ses vidéos sur ses heures de travail et avec l’équipement de l’entreprise. Tony Piloseno a tout de même continué à publier et a même fait une vidéo – évidemment devenue virale – sur son licenciement, qui lui a d’ailleurs valu de nombreuses offres d’emploi. Il a depuis ouvert sa propre entreprise de peinture.

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