« Les Voyageurs du crime » : un imbroglio policier digne d'Agatha Christie

Pour ceux qui ont aimé « Le Cercle de Whitechapel » où des auteurs littéraires partaient à la recherche de Jack l’Eventreur, on prend les mêmes, et on se transpose dans l’Orient-Express, en 1908, dans la Turquie déchirée par une guerre civile. Dans le moelleux des velours pourpre et le chic des serveurs en livrée, les voyageurs constituent un microcosme de privilégiés coupés du monde.

Il y a là un brillant trio d’écrivains Arthur Conan Doyle, père de Sherlock Holmes, le provocateur George Bernard Shaw et Bram Stoker, père de Dracula. Ils sont entourés d’une actrice, d’une perceptrice, d’une jeune étudiante, d’un improbable champion d’échecs russe à la perruque mal ajustée… A la suite de la disparition d’une voyageuse que personne n’a jamais vue, ils mènent l’enquête.

Les acteurs sont excellents

A partir de là, il faut s’accrocher pour suivre. Pas question de somnoler. La pièce dure une heure quarante, et chaque réplique a son importance. Il y a des hypothèses et des raisonnements déductifs, des observations pointues, des détails que personne ne remarque… Bref, il ne faut rien rater. Les acteurs sont excellents, dirigés par Jean-Laurent Silvi. Nicolas Saint Georges dans le rôle de G.B Shaw tient sa troupe au cordeau. Avec son compère Conan Doyle (Ludovic Laroche), c’est lui qui pilote l’enquête. Tandis que tous les autres assurent un jeu fluctuant qui anticipe les retournements.

Car dans la deuxième partie, il y a des rebondissements et des coups de théâtre dignes… des...


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