Comment voter et tenir un bureau : les jeunes Berlinois s’entraînent avant les élections

“Bienvenue dans votre bureau de vote.” À quelques jours des nouvelles élections berlinoises, la Berliner Zeitung met en lumière une initiative singulière. Dans la capitale allemande, des formations permettent aux primo-votants de s’entraîner à mettre leur bulletin dans l’urne, mais aussi à tenir un bureau de vote.

“Lorsque les Berlinois voteront une seconde fois pour élire leurs représentants locaux, le 12 février, ces jeunes seront devenus experts des bureaux de vote, explique le journal de la capitale. Ce ne sera donc pas de leur faute si de nouveaux problèmes surviennent.”

En novembre 2022, la cour constitutionnelle de la ville-État avait annulé les scrutins municipaux et d’arrondissements de septembre 2021, en raison des nombreux dysfonctionnements. Pour les organisations chargées de ces entraînements, la Fondation Bertelsmann et le centre de formation Haus Rissen de Hambourg, un tel marasme ne doit surtout pas se reproduire.

La ville du chaos et du désordre

La capitale allemande a une réputation de désordre et de chaos qui contraste avec l’image habituelle du pays. Les interminables travaux de l’aéroport Willy-Brandt – dont l’ouverture a été reportée six fois avant de finalement avoir lieu en 2020 – sont souvent évoqués pour illustrer le manque d’organisation des autorités berlinoises, tout comme les problèmes de voirie ou les défaillances administratives. Mais le fiasco des élections de 2021 l’emporte de loin dans les critiques de ces derniers mois.

Le quotidien berlinois ose espérer que les choses seront différentes lors de cette “seconde édition du scrutin”. Les jeunes présents à l’atelier “Comment tenir un bureau de vote” font en tout cas tout pour cela. “Même si bon nombre d’entre eux n’ont pas beaucoup dormi la nuit précédente – la formation a lieu un samedi –, les participants sont tous très attentifs.”

Ils aident une figurante qui voulait voter par correspondance et a finalement changé d’avis, accompagnent une fausse malvoyante en difficulté, gèrent des files fictives de citoyens impatients. “Soudain, un grand débat s’engage : peut-on donner un deuxième bulletin à quelqu’un qui s’est trompé en remplissant le premier ?”

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