Volodymyr Zelensky offre un drapeau ukrainien au Congrès américain, qui l’acclame

Ukraine's President Volodymyr Zelensky speaks after giving a Ukrainian national flag to US House Speaker Nancy Pelosi (D-CA) and US Vice President Kamala Harris (L) during his address the US Congress at the US Capitol in Washington, DC on December 21, 2022. - Zelensky is in Washington to meet with US President Joe Biden and address Congress -- his first trip abroad since Russia invaded in February. (Photo by Mandel NGAN / AFP)

INTERNATIONAL - C’est l’une des images fortes de sa visite aux États-Unis, sa première hors d’Ukraine depuis le début de l’invasion russe le 24 février.

À la fin de son discours devant le Congrès américain ce mercredi 21 décembre, Volodymyr Zelensky s’est tourné vers la cheffe de la Chambre des représentants Nancy Pelosi et vers la vice-présidente Kamala Harris, qui présidaient cette séance exceptionnelle, et leur a remis un drapeau ukrainien, couvert de signatures de soldats.

« Quand j’étais à Bakhmout hier (une ville de l’est ravagée par les combats, NDLR) nos héros m’ont donné le drapeau, leur drapeau. L’étendard de ceux qui défendent l’Ukraine, l’Europe et le monde au prix de leur vie », a-t-il souligné avant de remettre l’étendard aux deux dirigeantes (voir la vidéo ci-dessous). En retour, elles lui ont remis un drapeau américain ayant été hissé au sommet du Capitole ce mercredi pour marquer sa visite historique.

Avant ce geste fort, Volodymyr Zelensky avait été accueilli par une ovation debout des membres de la Chambre des représentants et du Sénat. Vêtu de sa traditionnelle tenue kaki, en anglais et avec la plus grande solennité, le dirigeant ukrainien a lancé : « Contrairement aux prédictions les plus funestes, l’Ukraine n’est pas tombée. L’Ukraine est vivante et combative. »

« La tyrannie russe n’a plus de contrôle sur nous », a-t-il encore affirmé, acclamé à plusieurs reprises lors d’un discours vibrant d’une vingtaine de minutes.

Au-delà du lyrisme, le président ukrainien s’est efforcé de convaincre le Congrès, qui va basculer partiellement du côté des républicains en janvier, de poursuivre son aide massive.

« Je voudrais vous remercier, vous remercier beaucoup pour les aides financières que vous nous avez accordées et celles que vous pourriez décider », a-t-il déclaré.

Un ton parfois presque badin

« Votre argent n’est pas de la charité, c’est un investissement dans la sécurité mondiale et la démocratie, que nous gérons de la façon la plus responsable » a lancé Volodymyr Zelensky, dans une réponse aux préoccupations exprimées par certains responsables conservateurs qui ne veulent plus de « chèque en blanc » pour Kiev.

Et ce alors que les parlementaires doivent approuver une nouvelle enveloppe massive de près de 45 milliards de dollars d’assistance humanitaire et militaire pour l’Ukraine.

Il a par ailleurs lié le combat contre la Russie à la menace que représente l’Iran, un thème cher au camp républicain qui reproche au président démocrate Joe Biden d’être trop complaisant face à Téhéran.

« Les drones mortels envoyés par centaines par l’Iran à la Russie sont devenus une menace pour notre infrastructure stratégique. Deux (États) terroristes se sont bien trouvés. Et ce n’est qu’une question de temps avant qu’ils n’attaquent vos autres alliés », a-t-il mis en garde.

Sur un ton parfois presque badin, le président ukrainien a aussi laissé entendre qu’il ne relâcherait pas la pression pour obtenir plus d’armement et des équipements plus lourds.

« Nous avons de l’artillerie, oui », a-t-il dit, ajoutant : « Est-ce assez ? Honnêtement, pas vraiment ».

Et il a aussi lancé que « les soldats ukrainiens peuvent parfaitement opérer eux-mêmes des tanks et des avions américains », une allusion à des équipements que Washington a jusqu’ici refusé de fournir.

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