Voici les 10 villes étudiantes les moins chères de France

Pour la première fois, aucune ville n'est sous le seuil des 1 000 euros de budget mensuel.

Limoges, où le budget d'un étudiant est estimé à 1027,19 euros, est la ville étudiante la moins chère selon le classement de l'Unef. (Photo d'illustration - Damien MEYER / AFP)
Limoges, où le budget d'un étudiant est estimé à 1027,19 euros, est la ville étudiante la moins chère selon le classement de l'Unef. (Photo d'illustration - Damien MEYER / AFP)

Logement, transports, frais d’inscription, de restauration, électricité, assurance habitation, téléphone, internet, frais bancaires... le budget des étudiants est en hausse, sur tout le territoire, avec une hausse du coût de la vie étudiante de 6,5% en moyenne dans tout le pays, selon l'Unef (Union nationale des étudiants de France).

Une hausse "inédite en 19 ans d'enquêtes" selon le syndicat classé à gauche, qui a une conséquence symbolique : il n'y a plus aucune des 47 villes étudiantes où il est possible de vivre avec un budget inférieur à 1 000 euros par mois, selon le classement de l'Unef dévoilé par BFMTV. Si les villes qui composent le classement des dix villes les moins chères reste inchangé, toutes passent le cap symbolique des 1 000 euros de budget mensuel, contre 850 à 891 euros l'an passé.

L'Île-de-France regroupe les villes les plus chères

Du côté des villes étudiantes les plus chères, on retrouve sans surprise sept villes de région parisienne, Paris en tête (1557,45 euros par mois) devant Nanterre et Créteil (1412,64 euros). Nice, huitième, est la première ville hors Île-de-France (1307,44 euros par mois), devant Lyon (11e avec un budget de 1256,27 euros) et Bordeaux (12e, 1245,84 euros).

À l'inverse, parmi les villes universitaires où le budget est le moins élevé, on retrouve Pau, avec un budget de 1036,02 euros, Le Mans, 1031,24 euros par mois, et enfin la ville la moins chère, Limoges, où le budget d'un étudiant est estimé à 1027,19 euros, soit une différence de plus de 500 euros avec Paris.

Dans toutes les villes étudiées par l'Unef, le budget augmente sur une année, jusqu'à 8,86% pour Guyancourt, dans les Yvelines, à 1,68% à Orsay dans l'Essonne. Dans les dix villes les moins chères, le budget mensuel évolue de 5 à 6% sur une année.

La composition du budget

Pour déterminer le budget, l'Unef explique avoir pris en compte les coûts classiques tels que le logement ou le coût des transports en commun, et y avoir ajouté un "socle fixe commun", dans lesquels sont pris en compte différents frais comme "les frais d’inscription, de restauration, l’électricité, l’assurance habitation, le téléphone, internet, les loisirs..." soit "les dépenses que devrait en moyenne pouvoir réaliser un étudiant sans sacrifier de postes de dépenses", détaille l'Unef dans son étude.

Mais, précise le syndicat étudiant, "les prix du logement se basent sur les loyers moyens des logements étudiants privés dans chaque ville universitaire, mesurée chaque année par Locservice.fr" et ne prennent donc pas en compte les colocations, qui permettent de réduire le montant du loyer, ou les logements Crous, au loyer réduit. Enfin, ces coûts ne prennent pas en compte les éventuelles bourses ou aides sociales de l'État ou des régions auxquelles les étudiants peuvent prétendre sous condition de ressources.

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Une flambée des coûts pour les étudiants qui inquiète, alors que la précarité des étudiants, alimentaire notamment, a été au coeur des débats durant les précédentes années universitaires, avec de longues files d'étudiants attendant afin de bénéficier de distribution de colis alimentaires par des associations.

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