Le visage de Jair Bolsonaro projeté sur l’immeuble de l’Onu à New York

Le siège de l’Onu a servi de toile de projection géante pour dénoncer l’action du président brésilien Jair Bolsonaro, avant son discours introductif à l’Assemblée générale des Nations Unies.
Capture d’écran Twitter Le siège de l’Onu a servi de toile de projection géante pour dénoncer l’action du président brésilien Jair Bolsonaro, avant son discours introductif à l’Assemblée générale des Nations Unies.

Capture d’écran Twitter

Le siège de l’Onu a servi de toile de projection géante pour dénoncer l’action du président brésilien Jair Bolsonaro, avant son discours introductif à l’Assemblée générale des Nations Unies.

INTERNATIONAL - Les ennuis ont commencé avant même l’ouverture de l’Assemblée générale de l’Onu ce mardi. Dans la nuit du lundi 19 au mardi 20 septembre, le visage de Jair Bolsonaro, président du Brésil, a été projeté sur la façade de l’immeuble des Nations unies, le tout accompagné de messages peu flatteurs pour le chef d’État sud américain et candidat à sa propre réélection.

Comme le veut la tradition depuis 1947, c’est le Brésil qui ouvre la réunion annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU, dont la 77e édition est organisée ce mardi à New York. Pourtant, avant même son discours introductif, Jair Bolsonaro était déjà au cœur des discussions avec cette action coup de poing organisée clandestinement.

Sur la façade du siège des Nations unies, d’immenses portraits de Bolsonaro ont ainsi été projetés pour dénoncer l’action du président brésilien avec des formulations chocs écrites en portugais et déclinées en anglais, en français, en espagnol et en mandarin (les langues officielles de l’Onu) : « La honte brésilienne », « mensonge », « disgrâce », pouvait-on lire lors de cette projection.

Une action organisée par « de fervents opposants »

Une initiative revendiquée par le Réseau nord-américain pour la Démocratie au Brésil, composé d’universitaires américains et de militants de divers horizons, comme L’Articulation des peuples autochtones du Brésil (APIB).

« Notre action communique au monde que Bolsonaro est soutenu par un système de fake news pour faire avancer son projet personnel de pouvoir et d’enrichissement, et non un projet national pour le développement du Brésil », explique Mariana Adams, organisatrice nationale du Réseau nord-américain pour la Démocratie au Brésil, dans le journal brésilien Folha de S. Paulo.

Elle ajoute d’ailleurs que les membres de cette organisation – sans lien avec des partis politiques ou des ONG – sont « de fervents opposants à ce gouvernement brésilien pour toutes les atrocités qu’il représente ». Mariana Adams a aussi détaillé la manière dont cette action avait été rendue possible : grâce aux dons de ses membres qui ont pu mettre au point ces visuels avant de louer un projecteur longue distance pour diffuser les montages du président brésilien sur la façade dénuée de fenêtres du bâtiment onusien.

Un vrai coup de pression sur Jair Bolsonaro, alors en pleine campagne pour briguer un deuxième mandat de président de la république fédérative du Brésil. Actuellement deuxième dans les sondages face à Lula, le président sortant connaîtra la suite de son destin politique le 2 octobre prochain.

Une action similaire en 2021

En 2021, Jair Bolsonaro avait déjà fait l’objet d’une action similaire lors de sa venue à New York pour la réunion annuelle des Nations unies. Cette fois, c’était par l’intermédiaire d’un camion circulant dans des zones iconiques telles que Times Square, Wall Street ou One World Trade Center qu’un message avait été diffusé à grande échelle.

« Lorsque Bolsonaro commencera son discours à l’Onu, un camion avec trois écrans circulera dans les rues de New York affichant des messages tels que ’Bolsonaro brûle l’Amazonie’ et ’Bolsonaro menteur’ »

Sur les écrans fixés sur le camion, des messages sans détour : « Bolsonaro brûle l’Amazonie » ou encore « Bolsonaro, criminel climatique ». Derrière cette précédente action, le même groupe d’activistes brésiliens et américains ainsi que l’ONG Amazon Watch, qui œuvre pour protéger la forêt amazonienne ainsi que les peuples autochtones vivant en Amazonie.

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