Violons de légende : l’histoire vraie des stradivarius

Le musée de la Musique de Paris possède plusieurs violons sortis des ateliers de la famille Stradivari. Parmi eux, le Davidoff,  le Tua, le Longuet, le Provigny et le Sarasate.  - Credit:Albert Giordan / Cité de la musique
Le musée de la Musique de Paris possède plusieurs violons sortis des ateliers de la famille Stradivari. Parmi eux, le Davidoff, le Tua, le Longuet, le Provigny et le Sarasate. - Credit:Albert Giordan / Cité de la musique

Il en existerait entre 600 et 700 exemplaires, dispersés à travers la planète, détenus par des fondations et des musées, mais aussi par une poignée de violonistes privilégiés. Les stradivarius sont bien plus que de simples instruments de musique. Ils ont aujourd'hui rang de trésor… En témoigne leur prix ! D'année en année, les enchères ne cessent de s'envoler pour ces violons de légende.

Dans une vente publique organisée à Londres en 2011, l'instrument de « Lady Blunt », la petite fille du poète Lord Byron, avait tutoyé les 10 millions de livres sterling (l'équivalent, alors, de 16 millions de dollars). En juin dernier, à New York, un autre stradivarius ayant appartenu au virtuose Toscha Seidel, professeur de violon d'Albert Einstein, surtout connu du grand public pour avoir interprété la bande originale du Magicien d'Oz, a dépassé les 15,3 millions de dollars.

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Dans un bel ouvrage*, publié aux éditions de la Philharmonie de Paris, Jean-Philippe Échard, conservateur au musée de la Musique, nous raconte l'histoire de ces instruments mythiques qui tirent leur nom d'une famille de luthiers de Crémone. Une dynastie fondée par Antonio Stradivari, un facteur de violons né autour de 1644 dans cette ville faisant alors partie du duché de Milan. « Crémone est depuis le XVIsiècle un centre renommé dans toute l'Europe pour la qualité des instruments à cordes frottées et pincées qui y sont produits », explique l'auteur [...] Lire la suite