Violences contre Hedi à Marseille : Olivier Véran a appelé le jeune homme blessé lors des émeutes

Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran (ici le 22 mars) a appelé Hedi, blessé lors des émeutes à Marseille, mardi 1er août.
Le porte-parole du gouvernement Olivier Véran (ici le 22 mars) a appelé Hedi, blessé lors des émeutes à Marseille, mardi 1er août.

POLICE - « Hier soir, Olivier Véran, porte-parole du gouvernement, a donné un coup de fil à Hedi pour la première fois », s’est félicité Jacques Preziosi, l’avocat d’Hedi, mercredi 2 août sur franceinfo. Le jeune homme de 22 ans a été amputé d’une partie de son crâne après avoir reçu un tir de LBD lors des émeutes à Marseille.

Lors de cet appel, le porte-parole du gouvernement lui a fait part de sa « sollicitude, de sa bienveillance » et lui a souhaité un « prompt rétablissement », a fait savoir son avocat.

Même si les mots du ministre arrivent « tard » selon lui, son coup de fil a rassuré Hedi, « qui commençait à se demander s’il existait vraiment une reconnaissance du statut de victime dans notre pays qui, je le rappelle, est celui des droits de l’homme », a poursuivi Jacques Preziosi.

« Confiance » en la justice

Le jeune homme avait déclaré le 31 juillet sur BFMTV avoir « confiance » en la justice mais avait regretté de ne pas avoir eu de soutien de l’État. « Ça aurait été bien de nous apporter un sentiment de compassion comme ils l’ont apporté aux forces de l’ordre », avait-il souligné.

Le président de la République, Emmanuel Macron, avait en effet affirmé comprendre « l’émotion » des policiers. Tandis que Gérald Darmanin avait dénoncé une « présomption de culpabilité » contre les forces de l’ordre, sans évoquer une seule fois le prénom d’Hedi lors d’une prise de parole attendue le 27 juillet, avant une rencontre avec les syndicats de police.

L’agression de ce jeune serveur, au moment des émeutes liées à la mort de Nahel à Nanterre, a depuis provoqué une véritable crise au sein de l’institution policière. Une crise encore amplifiée par les propos du directeur général de la police nationale (DGPN), Frédéric Veaux.

Dans le dossier Hedi, quatre policiers sont mis en examen pour « violences volontaires ayant entraîné une ITT (incapacité totale de travail) supérieure à 8 jours, aggravées par trois circonstances en ce qu’elles ont été commises en réunion, avec usage ou menace d’une arme et par personne dépositaire de l’autorité publique dans l’exercice de ses fonctions ». L’un est en détention provisoire depuis deux semaines et les trois autres ont été placés sous contrôle judiciaire.

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