Violences en Équateur : les pays andins lancent un plan commun contre les gangs

“Nous ferons le nécessaire pour que notre région saisisse toutes les chances [de développement] et ne soit plus celle où de plus en plus de gens vivent dans la peur” : Gabriela Sommerfeld, la ministre des Relations extérieures équatorienne, citée par le quotidien péruvien La República, a conclu par ces mots, dimanche 21 janvier, le sommet extraordinaire de la Communauté andine (CAN).

Axé sur le thème de lutte contre la criminalité, le sommet avait été convoqué d’urgence, à Lima, après les événements de ces deux dernières semaines en Équateur, miné comme jamais par les violences liées au narcotrafic. Le 9 janvier, le pays a déclaré l’“état de conflit interne” faisant des gangs “terroristes” des “belligérants”, et militarisé la lutte contre la criminalité.

“La criminalité transnationale défie les institutions”

COURRIER INTERNATIONAL
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Le Pérou, l’Équateur, la Bolivie et la Colombie forment la CAN, une des multiples organisations régionales d’Amérique latine, qui vise à développer l’intégration économique et sociale entre les quatre pays.

Le secrétaire général de la CAN, le Péruvien Gonzalo Gutiérrez, a lancé un appel à la “coordination” en réaction à la “criminalité transnationale organisée qui défie les institutions démocratiques”. Les trois pays voisins de l’Équateur, dirigé par le président Daniel Noboa, ont exprimé leur solidarité et leur soutien. Gabriela Sommerfeld, citée par le quotidien Perú 21, a indiqué :

“Cette fois, ça a été le tour de l’Équateur, mais aucun membre de notre organisation n’est à l’abri.”

Les pays membres ont signé un plan d’action régional qui comprend, entre autres, le renforcement des contrôles aux frontières, la coordination des services de renseignements ou encore la création d’un organisme commun chargé de tracer les mouvements financiers de blanchiment d’argent.

Le document final en appelle également, précise La República, à “lancer une initiative d’alliance latino-américaine contre le trafic de drogue”. La coopération policière s’étendra à la lutte contre le trafic d’armes et l’exploitation minière illégale – une des autres sources de revenus des narcotrafiquants.

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