Vin, poisson, pain… : quels sont les symboles chrétiens de Pâques

« La Cène », huile sur toile de Philippe de Champaigne, vers 1662. Musée du Louvre.  - Credit:Josse/Bridgeman Images
« La Cène », huile sur toile de Philippe de Champaigne, vers 1662. Musée du Louvre. - Credit:Josse/Bridgeman Images

Pâques tombe, cette année, le dimanche 9 avril, au terme de la « Semaine sainte ». Le Jeudi saint est marqué par le dernier repas du Christ avec ses apôtres – la Cène – et le Vendredi saint est celui de la « Passion du Christ », sa crucifixion. Pour cette grande fête, au cours de laquelle les chrétiens célèbrent la résurrection de Jésus et sa victoire sur la mort, plusieurs symboles sont convoqués.

  • L'eau

Symbole de la purification et de la régénérescence. Les pontifes, chefs religieux des Romains, employaient déjà de l'eau mêlée de sel pour des aspersions et des purifications cultuelles. Dans l'Ancien Testament*, elle est, pour les Hébreux, à la fois bienfait – la sagesse de Dieu qui irrigue le paradis terrestre dans le livre de la Genèse – et punition – le Déluge qui noie l'humanité ou les armées du pharaon.

Dans le Nouveau Testament, le prédicateur Jean le Baptiste, présenté comme le cousin de Jésus, fait du baptême par immersion un rite initiatique, en référence à une prophétie d'Ézéchiel (36, : 25-27) : « Je répandrai sur vous une eau pure, et vous serez purifiés. » Jésus s'inscrit dans cette tradition quand il se présente comme « l'eau de la vie éternelle » (Jean, 4:10-14).

Jusqu'à la réforme de Vatican II, en 1963, l'eau baptismale, bénie lors de la semaine de Pâques, était mêlée de saint chrême et d'huile des catéchumènes. Dans le catholicisme, on utilise pour la consécration des autels et des églises une eau coupée de sel, de cendres et de vin. L'eau p [...] Lire la suite