Comment les villes peuvent résister au réchauffement

Le marché du New Covent Garden à Londres, où l’activité est intense, le quartier de Seelampur à Delhi, l’un des plus peuplés de la capitale indienne, la banlieue d’Al-Adarissa à Fez, avec ses immeubles modernes et ses rues pavées, ou encore, à Melbourne, le Highpoint Shopping Centre, l’un des centres commerciaux les plus fréquentés d’Australie : voici quelques-uns des pires îlots de chaleur urbains que les images satellite produites par l’Agence spatiale européenne et recoupées avec les données de la Nasa et de l’Institut géologique américain (USGS) ont permis de repérer cet été.

“Ces images ont désormais une résolution suffisante pour permettre d’analyser les variations de température rue par rue”, rapporte Bloomberg.com. De quoi vérifier avec le maximum de précision à quel point le ciment, le verre et l’acier dont les immeubles récents sont bâtis stockent et diffusent la chaleur dans certains quartiers de nos villes.

Mais même pendant les jours les plus chauds de ce qui sera probablement “l’une des cinq années les plus chaudes de l’histoire récente”, d’autres quartiers, situés dans ces mêmes villes, ont à l’inverse réussi à atténuer les dernières vagues de chaleur.

L’arme la plus efficace : les arbres

Sur les images satellite de Londres datées du 23 juin dernier, alors que le Covent Garden Market apparaît en orange vif, les rues situées tout autour de Hyde Park restent colorées en bleu clair, signe que la température n’y a pas dépassé 25 °C. Même contraste coloré sur les images de Delhi entre les quartiers parsemés de jardins et de terrains de sport qui entourent la porte de l’Inde et ceux qui sont situés sur la rive opposée de la rivière Yamuna. Ou à Fez entre les rues étroites, constamment plongées dans l’ombre, du quartier Seffarine, dans la vieille ville, et la plupart des quartiers de la ville moderne. À Melbourne, c’est le quartier situé autour du Jardin zoologique, niché au cœur des 170 hectares du Parc royal qui apparaît coloré en bleu.

Les instantanés livrées par ces images satellite offrent la démonstration que certaines stratégies permettent de contrecarrer ce que les spécialistes nomment l’effet d’“îlot de chaleur urbain”. “Les arbres sont l’arme la plus efficace que nous ayons pour abaisser les températures. Et la meilleure chose que nous puissions faire pour les villes, c’est d’aménager des couloirs de verdure pour relier les espaces verts existants, explique Eleni Myrivili, chargée du développement durable au conseil municipal d’Athènes. Commençons par planter des arbres, puis utilisons la technologie et les matériaux les mieux adaptés pour trouver d’autres moyens de refroidir les espaces.”

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