Viktor Orban débarque sur Twitter pour “faire du bruit”

“Let’s make some noise !” (“Faisons du bruit !”) Lundi 10 octobre peu avant midi, en amont d’une rencontre à Berlin avec le chancelier Olaf Scholz, le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, annonçait avec fracas son arrivée sur Twitter dans la langue de Shakespeare. Objectif ? “Communiquer en anglais sur le travail et la politique de Viktor Orban afin d’informer en premier lieu l’opinion publique internationale”, explique le site progouvernemental Origo.

Selon la biographie visible sur son profil, le dirigeant populiste se présente, dans l’ordre, comme “combattant de la liberté, mari, père, grand-père et Premier ministre de la Hongrie”, rapporte 24.hu. Ses six premiers abonnements sont Silvio Berlusconi, Matteo Salvini, la future Première ministre italienne, Giorgia Meloni, le dirigeant polonais, Mateusz Morawiecki, le président français, Emmanuel Macron, ainsi que Zoltan Kovacs, le secrétaire d’État hongrois chargé de la communication internationale, énumère le portail.

“Mon bon ami Donald Trump”

En vingt-quatre heures, Viktor Orban “a fédéré 33 000 abonnés” (il approche aujourd’hui les 60 000), salue le quotidien conservateur Magyar Nemzet, ajoutant que Twitter “n’est guère populaire parmi les politiciens hongrois, qui privilégient Facebook”. Mais pour Orban, il est temps “d’élargir ses canaux de communication politique et sa communauté”, affirme le titre. Les commentaires de son post inaugural indiquent qu’il devra néanmoins “compter sur des interactions mouvementées, certains traitant Orban de ‘fasciste’ ou postant des montages avec la lettre Z de l’armée russe sur son front”, ironise le journal de gauche Nepszava.

Dans son quatrième post, agrémenté du célèbre meme mettant en scène un John Travolta perplexe au cours d’une scène du film Pulp Fiction, Orban cherchait son “bon ami Donald Trump”, banni de Twitter début 2021, souligne HVG. Interpellé par cette publication, le nouvel ambassadeur des États-Unis en Hongrie, David Pressman, s’est permis d’accueillir sur un ton caustique le dirigeant hongrois sur le réseau social en l’appelant plutôt à suivre l’actuel président, Joe Biden, relève le site Index.

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