Le plus vieux dinosaure d’Afrique découvert au Zimbabwe

“Selon l’analyse de fossiles, un dinosaure doté d’un long cou, de dents acérées et d’une queue imposante vivait au Zimbabwe il y a 230 millions d’années”, rapporte New Zimbabwe. Le quotidien en langue anglaise se fait l’écho d’une étude parue dans Nature le 31 août, décrivant le squelette quasi complet déterré dans ce pays d’Afrique australe – et les secrets qu’il a livrés.

Il s’agit du plus ancien dinosaure découvert à ce jour en Afrique, rapportent le paléontologue Christopher Griffin de l’université Yale et ses collègues, et l’un des premiers représentants d’une lignée dont descendent les dinosaures plus ‘classiques’ comme le diplodocus”, précise Scientific American. Baptisé Mbiresaurus raathi, cette créature s’est en outre révélée appartenir à une toute nouvelle espèce de dinosaure primitif.

Comparé aux standards qu’on se figure quand on pense à ces animaux aujourd’hui disparus, Mbiresaurus raathi était plutôt petit : 1,80 mètre de long “seulement”. D’après les descriptions qu’en font les chercheurs, il avait aussi une petite tête, comme les sauropodes, ses célèbres descendants, mais il se tenait sur deux pattes et non sur quatre. Il était herbivore, mais la forme en triangle de ses dents suggère qu’il était potentiellement omnivore.

Stephen Brusatte, paléontologue des vertébrés à l’université d’Édimbourg, qui n’a pas participé aux travaux, fait remarquer dans Science que “nous ne savons pratiquement rien des premiers dinosaures en Afrique”. Aussi se réjouit-il :

“C’est l’une des découvertes les plus importantes faites récemment, et ce dans le monde entier.”

Elle pourra notamment permettre d’en apprendre davantage sur la façon dont ces animaux se sont propagés à travers la planète.

De son côté, Darlington Munyikwa, paléontologue au Muséum d’histoire naturelle du Zimbabwe, qui a contribué à cette découverte, estime qu’elle “offre un coup de pouce bienvenu à la recherche scientifique au Zimbabwe, ce qui, espère-t-il dans Science, va permettre d’obtenir plus de financements”.

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