Variole du singe : La France « a de quoi vacciner » les 250 000 personnes cibles

French Health Minister Francois Braun (L) chats with a doctor in charge of the vaccination at a Monkeypox vaccination site in Paris on August 3, 2022. - Despite a shortage of people to administer shots, the vaccination campaign is gaining momentum in the Paris region, which has been the epicentre of France's outbreak. (Photo by JULIEN DE ROSA / AFP)

JULIEN DE ROSA / AFP

François Braun, ici s’entretenant avec un médecin sur un site de vaccination contre la variole du singe, à Paris, le 3 août 2022.

VARIOLE DU SINGE - Le ministre de la Santé s’est rendu ce mercredi 3 août pour la première fois dans un centre de vaccination contre la variole du singe, et assuré que la France avait « de quoi vacciner la population cible », face aux accusations de lenteur d’associations et d’élus de gauche.

« Nous avons de quoi vacciner la population cible (...), à savoir 250 000 personnes », a déclaré François Braun lors d’une visite à l’institut Alfred Fournier, à Paris, qui accueille l’un des 139 centres de vaccination de l’Hexagone. Il s’agit d’un centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic (CeGIDD).

À ce jour, 16 600 premières injections de vaccin anti-variole ont été réalisées et 42 000 doses ont été débloquées, a-t-il rappelé, et le gouvernement est « en capacité d’augmenter les vaccinations en fonction des besoins ».

Wajih, 40 ans, venu se faire vacciner, a glissé au ministre : « Ce n’est pas facile de trouver un rendez-vous ». « J’ai fait le tour des hôpitaux » avant de trouver un créneau, explique-t-il à l’AFP. « J’étais paniqué car j’étais cas contact d’une personne qui pense l’avoir, et cela fait deux jours que je cherchais un rendez-vous ».

« Les difficultés dans l’approvisionnement des doses sont en train de se résoudre », indique Agathe Goubard, médecin cadre du centre, qui pointe en revanche les défis de la logistique et du manque de personnel.

Un centre de vaccination ouvre samedi à Lille

L’institut Alfred Fournier a vacciné plus de 600 personnes et remplit ses créneaux grâce « au bouche-à-oreille » et à la demande du public cible « très sensibilisé », explique Fabienne Lenfant, responsable du pôle vaccination.

Le centre a ouvert également des créneaux en nocturne, le samedi, et dédie des plages horaires aux professionnels des lieux de consommation sexuelle.

Sous les feux des critiques d’associations et d’élus de gauche, qui ont demandé mardi l’ouverture d’une commission d’enquête sénatoriale, le ministre se défend de toute lenteur et dit être « à la disposition des parlementaires ». « Il faut seulement trouver les bras », a-t-il déclaré, évoquant la possibilité de faire appel aux étudiants en médecine.

À Lille, la maire Martine Aubry (PS) a annoncé l’ouverture « exceptionnelle » samedi prochain du centre de vaccination de sa ville, estimant qu’il fallait « aller plus vite » dans « la lutte » contre la maladie. Aujourd’hui, « nous constatons que les plages horaires de vaccination restent insuffisantes et les délais d’attente beaucoup trop longs (8 à 10 jours) », a-t-elle ajouté sur Twitter.

Selon le dernier bilan de Santé Publique France, 2 239 cas ont été recensés mardi midi, dont une majorité de cas (1 375) signalés en Île-de-France. 45 cas ont été hospitalisés, dont 37 pour complications liées à la variole du singe.

À voir également sur Le HuffPost : À Paris, ce centre de vaccination contre la variole du singe déjà saturé

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