Valls et Hollande demandent l'arrêt de la grève à la SNCF

ORDINO Andorre (Reuters) - François Hollande et Manuel Valls ont exhorté vendredi les cheminots français à mettre fin à leur mouvement de grève qui, ont-ils dit, n'empêchera pas l'examen par l'Assemblée nationale du projet de loi de modernisation ferroviaire. "La réforme, elle est faite pour qu'il y ait un meilleur service public, donc qu'il y ait des assurances qui peuvent être données aux cheminots c'est tout à fait légitime, elles ont été fournies", a déclaré le président français lors d'un déplacement en Andorre. "Maintenant, la réforme doit être présentée au Parlement et elle doit être votée et à un moment, et le moment est arrivé, un mouvement doit s'arrêter, ça ne veut pas dire que le dialogue ne puisse pas continuer", a-t-il ajouté. Le mouvement de grève déclenché mardi soir pourrait durer jusqu'à lundi au moins compte tenu des positions de la CGT et de Sud-Rail. François Hollande a insisté sur la proximité des épreuves du baccalauréat, qui commencent lundi. "Il y a aussi le baccalauréat la semaine prochaine et je pense qu'il y a un moment où il faut savoir arrêter un mouvement et être conscient des intérêts de tous", a-t-il dit. En déplacement en Ardèche, le Premier ministre a abondé dans le même sens. "Cette grève pénalise aussi dans un certain nombre de nos territoires notre économie", a-t-il estimé. "Je veux dire la très grande fermeté du gouvernement pour que ce texte de loi soit engagé à l'Assemblée nationale et que cette réforme se fasse", a-t-il ajouté. "Il est temps que la grève qui pénalise les usagers s'arrête et j'en appelle très calmement, très sereinement, avec beaucoup de fermeté à la responsabilité de chacun." (Julien Ponthus, édité par Yves Clarisse)