La “Valley fever”, une maladie favorisée par le réchauffement climatique

“Je ne peux penser à aucune autre infection aussi étroitement liée au changement climatique”, indique au Washington Post Rasha Kuran, spécialiste des maladies infectieuses à l’université de Californie à Los Angeles. Le journal américain consacre un long article à la “Valley fever” (“fièvre de la Vallée”), ainsi nommée en référence à la vallée de San Joaquin, en Californie, où elle a été identifiée pour la première fois.

Cette maladie respiratoire causée par un champignon – la coccidioïdomycose, selon son appellation scientifique – a vu son nombre de cas quadrupler au cours de vingt dernières années, d’après les Centers for Disease Control and Prevention (CDC), principale agence fédérale chargée de la santé publique. Il semblerait, sans que le lien causal ne soit encore formellement démontré, que le réchauffement climatique favorise son extension territoriale.

Aujourd’hui, la “Valley fever” est une maladie endémique principalement en Arizona et en Californie, où elle affecte des dizaines de milliers, voire des centaines de milliers, de personnes chaque année. Car le champignon microscopique en cause, Coccidioides, se développe dans les terres arides de ces États, mais aussi au Mexique et dans certaines zones d’Amérique latine.

La contamination, qui se fait lors de l’inhalation des spores microscopiques présentes dans l’air, concerne en particulier les personnes en contact avec la terre, les travailleurs du BTP notamment. “La ‘Valley fever’ a rendu malades des archéologues qui tamisaient des objets amérindiens dans l’Utah, et des lycéens de New York qui construisaient des maisons près de Tijuana, au Mexique, dans le cadre d’une mission de volontariat”, cite comme exemples le quotidien.

Si la maladie est bénigne pour la majorité des gens, elle peut être grave, invalidante et même fatale. On constate “quelques centaines de décès chaque année”, indique le Washington Post, qui s’inquiète pour l’avenir. Avec le réchauffement climatique, elle va s’étendre à d’autres États, car de plus en plus de régions vont présenter des conditions de température et de sécheresse favorables au développement de Coccidioides.

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