En vacances, les aéroports européens perdront moins vos bagages, mais ils restent loin derrière l’Asie

L’Europe est la région ou les bagages sont les plus souvents égarés.
Pixabay L’Europe est la région ou les bagages sont les plus souvents égarés.

TRANSPORTS - C’est la hantise de ceux qui prennent l’avion (et on ne parle pas de la peur du crash). Perdre ses bagages, qu’ils se retrouvent par erreur dans un autre pays et devoir passer des jours sans ses affaires à des centaines voir milliers de kilomètres de chez soi. Si les risques sont statistiquement faibles, cela pourrait bien vous arriver cet été ; et c’est particulièrement vrai dans certaines destinations.

C’est ce que montre l’étude annuelle de SITA, un fournisseur mondial de solutions technologiques pour le transport aérien, sur les bagages égarés en 2023. D’après le rapport mis en ligne le 13 juin, il y a déjà une bonne nouvelle : « le nombre de bagages mal manipulés par l’industrie est passé de 7,6 à 6,9 pour 1 000 passagers en 2023 ». Un chiffre inférieur à celui de l’année 2022, qui avait atteint des records en raison de la pénurie de personnel combinée à la reprise des voyages internationaux et la saturation des aéroports.

Notez avant tout que le rapport ne donne pas un tableau 100 % exact : SITA a compilé les données partagées par les compagnies aériennes, mais seulement 58 % d’entre elles partagent leurs données. Pour ce qui est des aéroports, ce chiffre est légèrement meilleur avec 66 % d’entre eux qui partagent les données relatives à la livraison des bagages.

L’Europe, en progrès mais peut toujours mieux faire

Globalement, plus vous voyagez loin, plus le risque est grand. SITA indique ainsi que le taux de bagages égarés est de 12 pour 1000 sur les vols internationaux, contre… 2 pour 1000 sur les vols domestiques. Mais quel que soit votre aéroport de destination, il y a de moins en moins de souci à se faire pour vos effets personnels. La tendance est très bonne, comme l’explique David Lavorel, PDG de SITA : « le taux de mauvaise manipulation a été divisé par plus de deux entre 2007 et 2021 ».

Voyons tout de même où le danger est le moins élevé. Un indice : ce n’est pas en Europe. Sur notre continent, la situation s’améliore nettement passant d’un taux de bagages perdus ou endommagés de 16,6 pour 1 000 à 10,6 en 2023. Mais en comparaison, l’Amérique du Nord, fait (un peu) mieux que l’Europe avec un taux à 5,8 bagages pour 1000 passagers.

Surtout l’Asie fait beaucoup, beaucoup mieux. Ce chiffre était de 3,1 pour 1 000 passagers en 2007 et 3,0 en 2023, soit le meilleur taux au monde. La raison invoquée pour ces excellents chiffres ? Une digitalisation plus poussée du processus. Mieux identifiée de bout en bout de la chaîne par la machine, la valise ne finit plus sur le mauvais tapis roulant.

Diminution des bagages perdus, augmentation du trafic

Voilà ce qui a permis de maintenir un très bon niveau malgré un trafic de passagers en progression de 111 % sur la même période. Plus précisément, le nombre de passagers dépasse les niveaux de 2019 pour la première fois, atteignant 5,2 milliards de personnes. Un chiffre encore aujourd’hui en constante augmentation.

Graphique comparant les émissions de Co2 en fonction des transports.
BonPote Graphique comparant les émissions de Co2 en fonction des transports.

Ce développement de ce secteur pose cependant un réel problème environnemental, alors que le secteur aérien contribue à hauteur d’environ 5 % au réchauffement climatique. Comme le montre le graphique ci-dessus, en comparaison avec les autres moyens de transport, c’est celui qui émet le plus d’émissions de Co2 par kilomètre. C’est la raison pour laquelle le GIEC dans son sixième rapport recommande d’éviter autant que possible de prendre l’avion.

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