On va envoyer des œuvres d’art sur la Lune

La liste est longue et diverse : poèmes, tableaux, gravures, musique, films… Le Lunar Codex réunit plus de 30 000 œuvres d’art digitalisées, issues de 157 pays, qui seront envoyées sur la Lune dans les prochains mois pour y rester de façon permanente. Ces “capsules temporelles” permettront aux générations futures de “découvrir une partie de ce qui fait la richesse de notre monde actuel”, affirme Samuel Peralta, à la tête du projet, dans des propos rapportés par The Guardian.

L’initiative “témoigne de l’idée qu’en dépit des guerres, des pandémies et du dérèglement climatique, l’humanité a trouvé le temps de rêver et de créer des œuvres d’art”, poursuit ce physicien et collectionneur d’art américain.

Ces œuvres sont en cours de numérisation pour être stockées sur des cartes mémoires ou des NanoFiche, un support de stockage analogue de pointe, explique le journal britannique. Elles sont réparties dans quatre capsules, dont la première, Orion, associée à une mission de la Nasa, a survolé la Lune en novembre dernier, avant de revenir sur Terre. L’envoi des trois autres, qui, selon The New York Times, resteront sur la Lune de façon permanente, doit débuter à l’automne.

Tous les continents représentés

Parmi les artistes représentés, l’Ukrainienne Olessia Djouraeva et ses gravures, dont l’une réalisée à partir de morceaux de terre ukrainienne. “Ce projet est porteur d’un puissant message de vie tourné vers l’avenir”, assure au New York Times l’artiste, qui a fui les bombardements russes sur Kiev en 2022.

Une collection de poèmes de tous les continents a été commandée pour le projet, et parmi les tableaux numérisés, les futurs voyageurs de l’espace pourront découvrir New American Gothic, de l’Américaine Ayana Ross, ou encore le portrait fait à partir de Lego, Emerald Girl, de la Française Pauline Aubey.

Si quelques œuvres ont déjà été envoyées sur la Lune depuis 1969, “il s’agit du projet le plus ambitieux et le plus international visant à envoyer dans l’espace des œuvres culturelles”, assure Samuel Peralta au New York Times.

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