Trump laisse entendre que le FBI aurait « placé » des preuves lors de la perquisition

Former U.S. President Donald Trump arrives at Trump Tower the day after FBI agents raided his Mar-a-Lago Palm Beach home, in New York City, U.S., August 9, 2022. REUTERS/David 'Dee' Delgado - RC2CTV9N4UVX
David Dee Delgado / REUTERS Former U.S. President Donald Trump arrives at Trump Tower the day after FBI agents raided his Mar-a-Lago Palm Beach home, in New York City, U.S., August 9, 2022. REUTERS/David 'Dee' Delgado - RC2CTV9N4UVX

David Dee Delgado / REUTERS

L’ancien président Donald Trump à New-York au lendemain de la perquisition à Mar-a-Lago, le 9 août 2022.

ETATS-UNIS - Deux jours après la perquisition dans sa propriété de Mar-a-Lago en Floride, Donald Trump ne décolère pas. Ce mercredi 10 août, il a laissé entendre sur son réseau social que la police fédérale (FBI) pourrait avoir « placé » des preuves contre lui, et s’est insurgé contre le fait que personne ne pouvait s’approcher des endroits perquisitionnés de son domicile de Floride en début de semaine.

« Le FBI et les autres agents du gouvernement fédéral n’ont laissé personne, pas même mes avocats, s’approcher des zones qui ont été fouillées et examinées pendant la perquisition à Mar-a-Lago », s’est plaint le républicain sur sa plateforme Truth Social.

« Ils ont demandé à tout le monde de quitter les lieux, ils voulaient être seuls, sans témoin pour voir ce qu’ils faisaient, prenaient ou, ce que je n’espère pas, ’plaçaient’ », a-t-il accusé, sans étayer ses propos. « Pourquoi ont-ils fortement insisté pour que personne ne les observe, et faire sortir tout le monde ? », a insisté Donald Trump.

Trump se dit victime de « persécution politique » avant 2024

Lundi soir, la police fédérale a effectué une perquisition spectaculaire de la résidence du milliardaire en Floride, provoquant une vague d’indignation chez les conservateurs. Jamais un ancien locataire de la Maison Blanche n’avait été inquiété par la justice de cette façon.

La perquisition de la police fédérale a-t-elle à voir avec les nombreux cartons que Donald Trump a emportés avec lui en quittant la Maison Blanche en janvier 2021 ? Est-elle liée à l’enquête sur sa responsabilité dans l’assaut du Capitole ? Concerne-t-elle plutôt les soupçons de fraude financière dont la Trump Organization fait l’objet à New York ?

Ni le département de la Justice ni le FBI n’ont fait de commentaire, observant un silence total. Donald Trump, qui flirte ostensiblement avec une nouvelle candidature en 2024 et clame son innocence dans chacune de ces affaires, prétend faire l’objet d’une chasse aux sorcières et a dénoncé une « persécution politique ».

« Une chasse aux sorcières »

En parallèle, l’ex-président américain doit participer ce mercredi à une audition sous serment à New York dans le cadre de l’enquête civile menée sur des soupçons de fraudes financières au sein de la Trump Organization, a annoncé l’ex-président sur son réseau social.

« À New York ce soir. Je vois la procureure générale raciste de New York demain pour la poursuite de la plus grande chasse aux sorcières de l’histoire des États-Unis », a déclaré le républicain mardi sur sa plateforme Truth Social. « Ma formidable entreprise et moi-même sommes attaqués de toutes parts », a-t-il ajouté.

L’audition de l’ancien président par la procureure générale de New York Letitia James, qui est afro-américaine, avait été fixée dans un premier temps au 15 juillet mais avait été reportée après le décès de la première épouse de Donald Trump, Ivana.

Le milliardaire et deux de ses enfants qui ont des responsabilités au sein du groupe, Donald Jr et Ivanka, ont été contraints de devoir témoigner sous serment par un juge de la Cour suprême de New York après un long bras de fer juridique avec Letitia James qui a fait de ce dossier l’une de ses priorités.

Fraude à la Trump Organization ?

L’enquête avait été ouverte en mars 2019 après le témoignage explosif au Congrès américain d’un des anciens avocats personnels de Donald Trump, Michael Cohen, faisant état d’évaluations frauduleuses, à la hausse ou à la baisse, d’actifs au sein de la Trump Organization, pour décrocher des prêts, obtenir des réductions d’impôts ou de meilleures indemnisations d’assurances.

En janvier, Letitia James avait assuré avoir « mis au jour des preuves importantes qui font penser que Donald Trump et la Trump Organization ont faussement et frauduleusement valorisé nombre d’actifs », notamment des golfs ou le triplex personnel du milliardaire américain, situé dans la Trump Tower à New York. Des soupçons réfutés par les avocats de Donald Trump, pour qui Letitia James, une démocrate, mène une « chasse aux sorcières » politique.

La procureure générale n’a pas le pouvoir d’inculper Donald Trump mais elle peut engager des poursuites civiles et notamment réclamer des réparations financières. Les faits présumés font aussi l’objet d’une enquête, pénale cette fois, menée par le procureur de Manhattan Alvin Bragg.

À voir également aussi sur le Huffpost : Trump agacé et incapable de dire sa défaite dans un discours au lendemain du Capitole

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