Les trois obsessions qui minent Emmanuel Macron

Emmanuel Macron dit une chose et une autre, comme dans cette loi immigration, un peu de droite et un peu de gauche et, à la fin, rien du tout.  - Credit:LUDOVIC MARIN / POOL / AFP
Emmanuel Macron dit une chose et une autre, comme dans cette loi immigration, un peu de droite et un peu de gauche et, à la fin, rien du tout. - Credit:LUDOVIC MARIN / POOL / AFP

Une chauve-souris. L'écrivain Jean d'Ormesson avait ainsi qualifié ce président qui se veut à la fois souris et oiseau. À la fois, écrit-on… « En même temps », faudrait-il préférer pour être conforme à la philosophie de cet encore jeune chef d'État (46 ans). Ces trois mots, « en même temps », sont devenus, au fil des récentes années, le plomb et l'épitaphe d'une manière de faire de la politique qu'aucun autre, à coup sûr, après Emmanuel Macron, n'osera reprendre devant le constat de son inopérance. Le chiraquisme avait la réputation d'être un immobilisme, mais à visage humain et qui savait agir par réaction et dans certaines circonstances : discours du Vel'd'Hiv, cohésion sociale, refus du racisme, non à la guerre en Irak…

À LIRE AUSSI Immigration : malgré le camouflet, Macron feint d'ignorer la crise politiqueAvec Macron, les événements, loin de rehausser l'homme d'État, semblent plutôt mettre en lumière d'incroyables lacunes, sans susciter, de fait, la moindre adhésion. Qui peut désormais sérieusement accréditer la thèse d'un président soucieux de faire de la France « une start-up nation » (Alain Finkielkraut), inspiré par un « néoprotestantisme » (Régis Debray) venu de Scandinavie ? Macron est indéfinissable, comme du Celluloïd. La France le devient avec lui. Tentons toutefois d'analyser ce qui le caractérise le mieux, les récurrences dans son (in)action qui interdisent bien souvent les résultats. Le « en même temps », donc. Chez lui, une première nature [...] Lire la suite