Trois ans plus tard, le traumatisme du 6 janvier plane sur la campagne présidentielle

Pour Donald Trump, le 6 janvier 2021 a été une “excellente journée”. Pour Joe Biden en revanche, c’est le jour où “nous avons failli voir disparaître l’Amérique”. Alors que le pays vient de se remémorer l’insurrection la plus grave qu’il ait connue depuis la guerre de Sécession, à l’occasion du troisième anniversaire du 6 janvier 2021, les visions contrastées des deux hommes politiques résument bien la manière dont Donald Trump et Joe Biden abordent la campagne électorale de 2024.

Leur divergence d’appréciation des événements du 6 janvier est révélatrice d’un inquiétant fossé entre les Américains, même après que plus de 890 personnes ont plaidé coupable ou ont été condamnées pour des faits liés à l’insurrection, y compris par des juges nommés par Donald Trump.

Pour ce dernier, les accusations dont il fait l’objet pour avoir tenté d’invalider les résultats de l’élection de 2020 ne le concernent pas en réalité : “Je suis inculpé pour vous, a-t-il déclaré [le 5 janvier dernier] lors d’un meeting à Sioux Center, dans l’Iowa, reprenant un thème central de sa campagne. En fin de compte, ce n’est pas à moi qu’ils en veulent, mais à vous. Simplement, il se trouve que je suis en travers de leur route.”

Pour Joe Biden, l’attaque du Capitole illustre parfaitement les raisons pour lesquelles il a brigué la Maison-Blanche en 2020 et pourquoi il se bat actuellement pour empêcher Donald Trump d’accéder à nouveau à la présidence. “La campagne de Donald Trump est centrée sur lui, et non pas sur les États-Unis, ni sur vous, a-t-il souligné lors d’un discours en Pennsylvanie [le 5 janvier], en critiquant Trump d’une manière directe et percutante. Il est prêt à sacrifier notre démocratie pour se hisser au pouvoir.”

Quant à Donald Trump, il a déclenché [le même jour] les applaudissements des républicains lors de plusieurs allocutions prononcées dans l’Iowa, au cours desquelles il a notamment rejeté toute faute de sa part et insisté sur le fait qu’il avait agi “de manière patriotique et pacifique”.

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