“Triomphe belge” et Brad Pitt aux César 2023

La nuit du 12 “a tout raflé”, exagère un peu le site Deadline. “Le drame d’investigation”, tel qu’il est présenté par le site américain, a gagné vendredi soir six César lors de la 48e cérémonie des récompenses du cinéma français : meilleur film, meilleure réalisation (Dominik Moll), meilleure adaptation, meilleur second rôle (Bouli Lanners), meilleur espoir masculin (Bastien Bouillon) et meilleur son.

“Nous avons la chance en France d’avoir un public qui a une appétence pour les films qui sortent des sentiers battus, c’est une curiosité qu’il faut maintenir”, s’est félicité Dominik Moll, cité par la RTBF. La coproduction franco-belge, centrée sur le meurtre d’une jeune femme, avait été présentée en avant-première lors du dernier festival de Cannes, rappelle Deadline.

Surpris, Bouli Lanners a peut-être offert le meilleur discours de la soirée. “Putain, je viens de Liège quand même ! ”, a-t-il souligné, déclenchant les rires de l’Olympia, où se tenait la cérémonie. Et puisque Virginie Efira a été sacrée meilleure actrice pour son rôle de survivante d’un attentat dans Revoir Paris, Le Soir titre sur un “triomphe belge”. Même si, de son côté, De Morgen note que les votants n’ont pas choisi Close de Lukas Dhont comme meilleur film étranger.

Dans ses remerciements, Virginie Efira a rendu hommage à sa réalisatrice, Alice Winancour. Avant elle, c’est Noémie Merlant, César du meilleur second rôle féminin pour L’innocent, qui avait salué les femmes absentes dans la catégorie réalisation. “Elles me manquent”, a dit la comédienne. Et quand Alice Diop est venue chercher sa statuette pour Saint Omer (meilleur premier film), elle a cité les films tournés par des femmes qui l’ont marqué ces derniers mois. “Nous ne sommes pas de passage et nous ne sommes pas un effet de mode”, a-t-elle insisté.

“Bien que les Césars soient décernés depuis 1976, une seule femme a remporté une statuette de la meilleure réalisation en près de cinq décennies”, observe El Periodico. Il s’agissait de Tonie Marshall en 2000 pour Venus beauté (institut). Alors comme le rappelle Variety, les absences de cette année ont suscité la controverse aux César, ainsi qu’aux Oscars, dans la même situation. D’autant plus étonnant, remarque l’hebdomadaire, que 2022 a été “une année faste” pour les réalisatrices françaises.

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