« Tribunal des Bannis IRL » : Squeezie dénonce le cyberharcèlement de ses abonnés

Une participante de la dernière vidéo de Squeezie a subi une vague de cyberharcèlement suite à son intervention... au sujet du harcèlement en ligne.

INTERNET - Une mise au point plus que nécessaire. Squeezie, le plus gros Youtubeur français, a été contraint de taper sur les doigts des abonnés de sa chaîne, devenus trop virulents derrière leur clavier avec une participante de sa dernière vidéo.

Mise en ligne le 17 avril, la vidéo « Ils nous ont insulté en ligne, on les confronte IRL (ft Gotaga, Kameto) » qui reprend le concept populaire sur Youtube et Twitch du « tribunal des bannis » a posé quelques problèmes à l’une des participantes, depuis victime de cyberharcèlement pour une prise de parole, alors qu’elle n’était pas « jugée » dans cette vidéo.

D’ordinaire, ces vidéos permettent aux streamers et youtubeurs de consulter les messages d’excuse (et de contexte) de spectateurs bannis des lives en raison d’un comportement toxique ou abusif dans le chat. Et de confronter les éventuels « bannis » à leurs messages, parfois datés de plusieurs mois ou années.

Cette fois, Squeezie, accompagné de Kameto et Gotaga, s’est prêté à l’exercice dans la réalité, affrontant directement les arguments d’abonnés bannis des chaînes Twitch des trois compères dans un décor de tribunal.

Avec cette nouvelle formule, les trois amis permettaient aussi de donner la parole à des abonnés pour qu’ils puissent s’exprimer sur les jugements rendus dans cette vidéo. C’est donc l’une de ses personnes qui a subi une vague de haine en ligne, initiée par ce tweet, largement relayée sur les réseaux sociaux.

Deux jours après la publication du « Tribunal des Bannis IRL », Squeezie a décidé de prendre la parole pour dénoncer ces comportements, justement pointés du doigt par ce concept de vidéo. Et Squeezie utilise d’ailleurs le tweet à l’origine de la campagne de cyberharcèlement pour dénoncer cette pratique.

Le Youtubeur aux 18 millions d’abonnés s’est d’ailleurs montré intransigeant : « Ça y est une femme donne son avis (très pertinent) sur des comportements toxiques et tous les détraqués de ce réseau en font un bouc émissaire ».

« Remettez-vous en question », lâche même le vidéaste, estimant que « la vidéo dénonce exactement ce que vous faites ici : insulter, basher, harceler, parce qu’on est anonyme ».

Un concept remis en question

Sous la vidéo, la description fait d’ailleurs mention d’un message pédagogique, également rappelé à plusieurs reprises dans la vidéo de Squeezie. « Faisons tous plus attention à ce qu’on dit en ligne, ça a un réel impact sur les gens de l’autre côté de l’écran ».

Trop souvent observé sur Twitch et Youtube, ce type de harcèlement a incité d’autres influents youtubeurs français à exprimer leur effarement. C’est le cas de Mastu (5,3 millions d’abonnés sur Youtube), victime de harcèlement jusqu’à son domicile, comme il le racontait dans une vidéo en décembre 2022.

« Au passage, les gens oublient qu’on parle d’une vidéo youtube divertissement, j’peux pas m’empêcher de me dire que ça fait 2 jours que certains débattent et s’acharnent contre elle comme si c’était l’essentiel dans leur vie », ajoute-t-il à la réflexion.

Mais si Squeezie utilise l’argument pédagogique pour faire évoluer les mentalités sur le sujet du harcèlement en ligne, certains, comme le site Arrêt sur Images remettent en question ce concept de « tribunal des bannis », essentiellement basé sur la toxicité en ligne pour la transformer en pur contenu de divertissement.

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