Trains, réseau, cheminots… Le plan de la SNCF pour des Jeux olympiques réussis

"La SNCF et tous ses cheminots sont prêts pour un été historique." Jean-Pierre Farandou, le patron de l'opérateur s'est attaché à démontrer l'engagement de son entreprise pour l'événement planétaire que sont les Jeux olympiques et paralympiques et a dévoilé vendredi son plan d'action tant du côté des trains, des gares que des personnels.

Évidemment, l'enjeu est stratégique et la compagnie sera, avec la RATP, au coeur du dispositif de transports. Elle n'a pas vraiment le droit à l'erreur pendant ces 30 jours de compétition, en juillet-août puis en septembre. Il faut éviter les pannes (trains et infrastructure), les engorgements dans les gares… Pas moins de 300.000 spectateurs sont attendus chaque jour sur les 20 sites de compétition.

"Toutes nos expertises seront mobilisées autour d’un objectif clair: offrir une expérience exceptionnelle dans nos trains et dans nos gares aux millions de visiteurs attendus", souligne Jean-Pierre Farandou.

Concrètement, comment se traduit cet engagement, qui en réalité a commencé dès 2019?

Trains

SNCF Voyageurs a adapté et renforcé son plan de transport afin d’acheminer les voyageurs depuis et vers les sites d’épreuves et les villes hôtes. 79% des sites olympiques seront directement desservis par la SNCF et un tiers des passagers viendront de l'étranger. 22 sites olympiques seront desservis par 11 lignes de train, tram-train et RER.

Pour Transilien, 4.500 trains supplémentaires seront déployés, soit 15% d'offre supplémentaire par rapport à un été classique ou encore 300 trains de plus par jour. Côté RER, la ligne C qui dessert plusieurs sites olympiques parisiens et franciliens bénéficiera de 500 trains supplémentaires.

Pour les TGV, les Intercités et les TER, "l’enjeu est d’acheminer les spectateurs, les délégations, les accrédités et les visiteurs français et internationaux depuis et vers les villes hôtes, partout en France, sous l’autorité des régions pour les TER".

370 TER supplémentaires sont prévus dans les villes hôtes: Bordeaux, Châteauroux, Lille, Lyon, Marseille, Nantes, Nice et Saint-Étienne. À Marseille par exemple, des dizaines de trains ont été ajoutés pour rejoindre les sites régionaux ou à l'inverse, rejoindre la citée phocéenne notamment pour les matchs de football.

La SNCF aura par ailleurs en charge 60 transferts par TGV d’équipes nationales de sports collectifs en compétition.

Gares

56 gares seront concernées par les Jeux olympiques et paralympiques et donc pleinement mobilisées: 10 à Paris, 34 en Île-de-France, 12 en régions. 400 agents de sécurité supplémentaires ont été recrutés.

Certains horaires seront modifiés comme à Lille où se tiennent les tournois de handball et de basketball "pour permettre au public venant de Paris d’arriver avant le début des épreuves et de rentrer après les sessions de l’après-midi".

Personnel

La SNCF dit avoir recruté 50% de cheminots de plus qu'en 2022, essentiellement des conducteurs, contrôleurs, agents de maintenance ou de circulation.

50.000 agents seront mobilisés, soit 30.000 en Île-de-France et 20.000 en régions. 10.000 volontaires renforceront les équipes dans les gares.

Réseau et matériel

La compagnie a joué la carte de l'anticipation avec un plan de fiabilisation du réseau, le déplacement de 1.000 chantiers pour ne pas perturber la tenue des Jeux, ou encore grâce à une maintenance avancée.

"Afin d’avoir un nombre maximal de rames à disposition, les opérations lourdes de maintenance ont été planifiées pour être achevées avant juillet 2024", assure le groupe.

"Le renfort d’agents permettra de diviser par deux les temps d’intervention sur le réseau afin de garantir un trafic fluide et un confort optimal à bord des trains."

Article original publié sur RMC Sport