Trafic de drogue : le boom des nouvelles substances

La CRS 8, spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, sur un point de deal de la cité des Oliviers, à Marseille, le 19 août. Ci-dessous, cartouches de protoxyde d’azote (gaz hilarant).  - Credit:
La CRS 8, spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, sur un point de deal de la cité des Oliviers, à Marseille, le 19 août. Ci-dessous, cartouches de protoxyde d’azote (gaz hilarant). - Credit:

«Cokeou 3-MMC ? » Le dealer n'a plus beaucoup de choix. Ce soir, Georges* a envie de faire la fête. Pas fan de cocaïne, il opte pour la « 3 ». Depuis un an, ce Parisien a pris l'habitude de sniffer cette drogue de synthèse avant chaque « grosse » soirée. Georges fait partie des adeptes de ces nouvelles drogues de synthèse, prisées à Paris, surtout dans les soirées techno, où s'avalent d'ordinaire des « taz », un mélange d'ecstasy et d'amphétamines.

Les dealers ne s'y sont pas trompés. Dans un petit film d'animation très soigné, « Le Chat », surnom d'un dealer francilien, promeut sur WhatsApp sa boutique nommée « Paris au pays des merveilles ». Son numéro s'échange entre clients dans le Tout-Paris. Le félin promet des livraisons en vingt ou trente minutes dans la capitale, en moins d'une heure en banlieue. Le gramme de coke se vend 70 euros, avec une promo : pour trois grammes achetés, un offert, tandis que la MDMA se négocie 60 euros le gramme et les cinq « taz » à 50 euros. Le même prix pour le gramme de kétamine ou de 3-MMC.

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« La 3-MMC donne l'effet euphorisant de la cocaïne, sans l'impression de surpuissance, explique Georges. On est beaucoup plus en maîtrise qu'avec l'alcool. En revanche, on se sent un peu dépressif pendant quelques jours. » Autre avantage pour les consommateurs : le prix. « À Paris, une soirée dans un bar puis en boîte, c'est vite 60-70 euros… alors qu'en prenant une partie de [...] Lire la suite