TPMP - "Faut juste se taire !", "Qu'est-ce qu'il raconte lui ?", "On marche sur la tête" : des conseils donnés à un couple victime de squatteurs passent mal sur Twitter

Capture écran C8 direct/TPMP
Capture écran C8 direct/TPMP

Ce jeudi 9 juin 2022 dans Touche pas à mon poste, Cyril Hanouna recevait un couple victime d'une grande injustice : Elodie et Laurent ont fait récemment l'acquisition d'une maison. Malheureusement pour eux, il leur est impossible de prendre possession des lieux à cause de la présence de squatteurs. Une situation qui a ulcéré les internautes, tout comme les commentaires jugés malvenus d'un ancien commissaire présent sur le plateau.

En France, la loi interdit de déloger par ses propres moyens des personnes qui auraient pris possession de notre habitation illégalement. Quitte à se retrouver soi-même dans le pétrin... Elodie et Laurent, dont la maison située dans l'Essonne est squattée, sont ainsi obligés de payer une location temporaire, tout en remboursant en parallèle le crédit contracté pour l'achat de leur bien immobilier. Une situation difficilement tenable d'autant plus que l'homme du couple est actuellement sans emploi. Pour débriefer cette situation ubuesque, Cyril Hanouna a convié ce jeudi 9 juin 2022 sur son plateau le couple de victimes, ainsi que Maurice Signolet, ancien commissaire décisionnaire.

Laurent a d'abord raconté comment il avait découvert la présence d'une famille avec quatre enfants dans sa maison, le jour où il en a récupéré les clés : "On trouve des rideaux, un chien, des vélos, des patinettes etc, je suis surpris. Je vais toquer, je demande des explications […] Le monsieur me dit qu'il a acheté cette maison, il me montre une promesse de vente, il dit qu'il l'a payée en espèce", raconte l'homme qui dit avoir rapidement compris qu'une longue procédure allait s'engager. Quelques jours plus tard, le propriétaire décide de retourner sur les lieux avec des "copains", afin d'intimider les squatteurs.

Il décide de jouer le même jeu qu'eux : "Je vais escalader malgré le chien, ouvrir le portillon, me mettre dans la maison et appeler les gendarmes". Malheureusement, c'est eux que les gendarmes ont alors décidé de mettre dehors. Après avoir fait constater un huissier, le couple décide de porter plainte mais là aussi, il se retrouve face à un mur : "Ils ne veulent pas prendre notre plainte car les squatteurs sont arrivés avant que ce soit notre domicile !". Sur twitter, cette situation inextricable a ulcéré les internautes, si agacés que certains ont même préféré changer de chaîne...

Un tweet de Gerald Darmanin est cependant venu leur apporter une lueur d'espoir. Qualifiant la situation de "inacceptable", le ministre a demandé au préfet d'engager une "procédure" pour "une évacuation rapide des occupants illégaux". Mais pas de quoi s'emballer selon Maurice Signolet, commissaire décisionnaire à la retraite, présent sur le plateau.

Pensant probablement bien faire, l'homme a alerté le couple de victimes des réactions potentielles des squatteurs : afin d'éviter l'expulsion et de se mettre l'opinion publique dans la poche, ces derniers pourraient "alerter les associations et demander l'intervention de certains médias en se faisant passer pour des malheureux [..] Il pourrait y avoir des assos qui demain viennent s'enchainer devant la maison en disant 'vous ne les expulserez pas' car il y a quatre enfants. On joue sur les sentiments...", a-t-il notamment prévenu, rappelant aussi que la famille de squatteurs pouvait aussi faire appel : "Il y a un délai a l'issue de la mise en demeure du préfet, on a deux mois pour faire annuler la décision auprès du tribunal administratif". Sur twitter, ses conseils ont été jugés comme très risqués par les internautes, qui ont surtout imaginé que cela allait donner de mauvaises idées aux squatteurs.

"Je ne vois pas comment l'opinion publique pourrait se retourner" a tout de même nuancé Cyril Hanouna, après avoir appris que les squatteurs avaient proposé aux propriétaires de libérer la maison en un mois contre 5000 euros...

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