Leur maison en Essonne est squattée, Darmanin et Montchalin promettent à ce couple d'intervenir

Les gendarmes n'ont pas pu expulser immédiatement les squatteurs, car ils étaient installés dans la maison d'Elodie et Laurent à Ollainville, dans l'Essonne, depuis plus de 48 heures. (Photo: Gwengoat via Getty Images)
Les gendarmes n'ont pas pu expulser immédiatement les squatteurs, car ils étaient installés dans la maison d'Elodie et Laurent à Ollainville, dans l'Essonne, depuis plus de 48 heures. (Photo: Gwengoat via Getty Images)

Les gendarmes n'ont pas pu expulser immédiatement les squatteurs, car ils étaient installés dans la maison d'Elodie et Laurent à Ollainville, dans l'Essonne, depuis plus de 48 heures. (Photo: Gwengoat via Getty Images)

LOGEMENT - “Je vais finir par prendre une tente... et camper devant chez moi.” Laurent est dépassé et vit dans un “cauchemar”. Au Parisienil raconte avoir acheté une maison dans l’Essonne, à Ollainville, avec sa femme Élodie. Mais après avoir rédigé la promesse de vente et signé le 19 mai dernier chez le notaire, c’est la douche froide: des squatteurs occupent leur maison. Après un arrêté pris par le préfet, ces derniers devraient quitter le logement rapidement.

L’histoire était belle. Après une visite du logement au mois de septembre, le couple qui vit actuellement dans un deux-pièces à Gentilly, dans le Val-de-Marne, est conquis par cette maison de 70 mètres carrés. Son terrain de 1800 mètres carrés y est pour beaucoup, alors qu’Élodie et Laurent sont plutôt habitués au béton. Ils achètent la maison pour 140.000 euros et comptent faire des travaux pour environ 50.000 euros.

“On était super contents. Le soir, on avait prévu de ramener des potes à la maison pour faire un barbecue et fêter ça. On arrive à 10 ou 15, et là, je vois des rideaux aux fenêtres, et une voiture garée devant, avec un pitbull derrière le portail”, raconte Laurent. Le logement est occupé par une famille, un couple et ses quatre enfants.

Si Laurent assure que le bien était vide quand il l’a visité avec Elodie en septembre, il se souvient bien qu’un matelas traînait dans une des pièces. Selon le Parisien, l’acte notarié fait référence à une occupation sans droit ni titre de la maison. Mais jamais Laurent n’a pensé “qu’une famille s’était installée”.

Témoignage viral

L’histoire du couple a largement circulé sur les réseaux sociaux, entraînant des messages de soutien mais aussi de nombreux commentaires à l’extrême droite de la part de Marine Le Pen ou Eric Zemmour. Le tweet du Parisien a été repartagé des milliers de fois et plusieurs ministres se sont même également emparés de cette actualité.

Ce jeudi 9 juin, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et la ministre de la Transition écologique Amélie de Montchalin ont annoncé sur Twitter avoir demandé au préfet du département “d’engager immédiatement une procédure d’évacuation DALO”.

L’article 38 de la loi DALO (droit au logement opposable) prévoit qu’“en cas d’introduction et de maintien dans le domicile d’autrui (...) la personne dont le domicile est ainsi occupé ou toute personne agissant dans l’intérêt et pour le compte de celle-ci peut demander au préfet de mettre en demeure l’occupant de quitter les lieux, après avoir déposé plainte”.

Laurent et Élodie ont dû fournir la preuve que la maison leur appartient et faire constater l’occupation par un officier de police judiciaire. Ce jeudi 9 mai, un arrêté de mise en demeure a été pris par le préfet, indique Parisien. La famille devra être expulsée sous peu, par la force si nécessaire.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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