Toutankhamon, une enfance à l'ombre de son père, Akhenaton

Lorsque le pharaon Akhenaton meurt, l’Egypte semble abandonnée des dieux. L’armée cumule les défaites militaires à l’étranger – notamment à Qadesh, en Syrie, face aux Hittites, leurs sempiternels ennemis du Proche-Orient –, une épidémie de peste ravage le pays… L’Empire perd de sa superbe. A la cour, on s’inquiète. Et ces héritiers qui sont encore bien verts… L’Egypte attend son homme providentiel. Lorsque le nouveau roi monte sur le trône vers 1336 av. J.-C., il ne s’appelle pas encore Toutankhamon mais Toutankhaton ("symbole vivant du dieu Aton"). Ce nouveau propriétaire de la terre d’Egypte n’a même pas 10 ans. Les égyptologues savent peu de choses sur ses jeunes années, mais, étant donné le contexte agité, on peut imaginer qu’elles ne furent pas si tendres.

Le prince n’a pas vraiment eu le temps de profiter des joies de l’enfance. Le petit a grandi en orphelin, bien que très entouré et choyé par Maïa, sa nourrice. Comme une mère, c’est elle qui lui a donné le sein, lui a préparé des bouillies. A l’école, il a passé ses journées à apprendre tout de sa future fonction avec son précepteur. Il sait qu’il peut également compter sur les hauts dignitaires de la cour : le chef de l’administration, Ay, son "père divin" comme on le nomme dans les nombreux cartouches, l’a d’ailleurs pris sous son aile… L’héritier d’Akhenaton est aussi marié. Ankhésenpaaton, sa sœur aînée, avait à peine 14 ans lorsqu’ils se sont unis. Un "inceste royal", comme le veut la tradition.

La famille, c’est la (...)

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