Tour de France, une affaire qui roule : les chiffres derrière la course

Diffusée dans 190 pays, regardée par 2 milliards de téléspectateurs, l’épreuve reine du cyclisme mondial est aussi une entreprise très rentable.

De Roskilde à Nyborg, de la bosse de Koldingvej à la côte de Hejlsminde, des centaines de milliers de Danois ont pu, ce week-end, se régaler aux premières loges des bordures, coups de chacal et exploits des rois de la giclette. Pour la première fois en 109 éditions, le Tour de France faisait étape, mieux, il lançait son départ depuis Copenhague.

Le petit royaume a sans doute déboursé une coquette somme – bien plus que les 80 000 euros dépensés par chaque ville de départ, 120 000 euros pour une arrivée – afin d’accueillir ce grand départ. L’an prochain, ce sera de Bilbao que s’élanceront les cyclistes. Propriété de la discrète famille Amaury, le Tour de France ne communique aucun chiffre d’affaires ni résultat. « Mais rassurez-vous, nous sommes une entreprise rentable, rigole Pierre-Yves Thouault , directeur adjoint du cyclisme chez ASO (Amaury sport organisation) et numéro 2 du Tour. Cette année encore, 250 villes étaient candidates, quand nous n’en avons besoin que de 35 pour dessiner notre parcours. » La Grande Boucle, qui ne s’est pas arrêtée lors des années Covid, nécessite une logistique sophistiquée. Chaque jour, 4 500 personnes transhument d’une ville à l’autre. Outre les 176 coureurs et leurs équipes, les suiveurs sont nombreux : médias, forces de l’ordre –300 policiers –, hôtes et hôtesses, manutentionnaires, partenaires divers…

La course est diffusée dans 190 pays sur plus de 100 chaînes, dont 60 en direct

Car la société du Tour de France, c’est aussi une caravane publicitaire de 30 marques et 150 véhicules qui défilent trente minutes avant la course. Désormais sans aucun plastique, à l’exception des emballages de produits alimentaires, contraintes d’hygiène obligent. Les tracts, dépliants, prospectus sont(...)


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