Tour de France 2023 : après plusieurs incidents avec des motos, les organisateurs s’avouent « débordés »

Le col de Joux Plane le 15 juillet, pendant la 14e étape du Tour de France.
Le col de Joux Plane le 15 juillet, pendant la 14e étape du Tour de France.

SPORT - Le Tour de France va « se remettre en cause » et « réfléchir à des solutions » pour éviter les incidents créés par des motos. Dans les cols, des véhicules ont à plusieurs reprises créé des embouteillages et ralenti des cyclistes. « On se fait déborder par un nouveau public qu’on n’attendait pas », a estimé auprès de l’AFP Thierry Gouvenou, directeur technique de la Grande boucle.

Alors que deux motos avaient déjà ralenti Tadej Pogacar au sommet de Joux Plane samedi, un nouvel incident est survenu mercredi 19 juillet dans le col de la Loze, où le maillot jaune Jonas Vingegaard et d’autres coureurs ont été retardés par une moto bloquée par le public qui a causé un embouteillage.

Celle de Thomas Voeckler, sélectionneur de l’équipe de France et consultant pour France Télévisions, a été exclue avec son pilote de l’étape de jeudi par les commissaires de l’Union cycliste internationale (UCI).

« Ça doit être l’effet Netflix (qui vient de consacrer une série au Tour de France, ndlr) ou l’intensité du duel Pogacar-Vingegaard, mais on se retrouve un peu dépourvus. On avait des points durs avant comme l’Alpe d’Huez et le Ventoux. Mais là c’est partout, partout », a indiqué Thierry Gouvenou.

« J’avais les motos qui me tombaient dessus »

« Il va falloir qu’on se pose pour trouver des solutions, peut-être revoir la taille de “l’échelon course” (règles qui régissent le fonctionnement des véhicules suiveurs en course, ndlr). Il va falloir se remettre en cause », a ajouté l’architecte du parcours du Tour.

« C’était honteux. Je suis resté bloqué au moins 30 secondes, j’avais les motos qui me tombaient dessus quasiment, c’était n’importe quoi », a déploré mercredi Thibaut Pinot après avoir dû mettre pied à terre dans la Loze. « On laisse passer les voitures alors qu’il y a 15 secondes entre les groupes, il y a des choses que je ne comprends pas », avait-il ajouté.

Depuis le début du Tour, de nombreux coureurs et officiels ont fait part d’un public plus jeune mais aussi plus virulent et parfois très alcoolisé le long des routes. Plusieurs coureurs ont été envoyés au sol par la faute de spectateurs et les cols se transforment régulièrement en boîte de nuit à ciel ouvert.

Longtemps vu comme vieillot, le cyclisme s’est régénéré ces dernières années et attire un nouveau public. 21 % des 18-24 ans ont ainsi suivi l’intégralité des étapes du dernier Tour et jusqu’à 27 % des 25-34 ans, selon une étude menée par Cofidis et Dentsu Data Labs auprès de 1 000 personnes.

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