« Total et Castel, têtes de pont des intérêts français en Angola »

Joao Lourenço et Emmanuel Macron devraient également évoquer la situation dans l’est de la RDC. Luanda est l’un des médiateurs dans la crise du M23, et la France a souhaité jouer un rôle actif entre Congolais et Rwandais en septembre dernier à New York.  - Credit:JULIEN MATTIA / NurPhoto via AFP
Joao Lourenço et Emmanuel Macron devraient également évoquer la situation dans l’est de la RDC. Luanda est l’un des médiateurs dans la crise du M23, et la France a souhaité jouer un rôle actif entre Congolais et Rwandais en septembre dernier à New York. - Credit:JULIEN MATTIA / NurPhoto via AFP

Après le Gabon, le chef de l'État français, Emmanuel Macron, arrive ce 3 mars à Luanda, capitale de l'Angola, un pays lusophone, pour une visite au pas de charge. Initialement prévue avant la pandémie, cette étape tombe à point nommé pour le président, qui veut faire de l'Angola une illustration de la nouvelle stratégie française en Afrique… loin de l'ancien pré carré. L'idée pour Paris est d'attirer de nouveaux opérateurs français vers l'Angola – deuxième producteur de pétrole en Afrique après le Nigeria – dans le sillage de TotalEnergies. Au fil des décennies, l'Angola est devenu un pays clé dans le dispositif du groupe sur le continent. Mais l'économie du pays d'Afrique australe, qui tire la plus grande partie de ses revenus de l'or noir et souffre depuis 2014 de la baisse des cours, tente depuis des années de diversifier son économie. Le successeur de l'ex-président Dos Santos, Joao Lourenço, regarde de plus en plus vers les partenaires occidentaux après avoir fait une large place aux Chinois, Russes, Turcs et autres. Daniel Ribant, consultant et auteur belge spécialiste de l'Angola décrypte les enjeux économiques de ce voyage.

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Le Point Afrique : Dans quelle mesure le voyage du président Macron dans cette ex-colonie portugaise est-il un enjeu pour la France, alors que la concurrence est rude sur le terrain économique, avec les Chinois, les Russes ou encore les Turcs ?

Daniel Ribant : Long [...] Lire la suite