« Top jobs » : la colère impuissante de Giorgia Meloni

La présidente du Conseil italien Giorgia Meloni attend le Premier ministre britannique Rishi Sunak pour leur première rencontre à Rome, le 16 décembre 2023.    - Credit:ISABELLA BONOTTO / AFP
La présidente du Conseil italien Giorgia Meloni attend le Premier ministre britannique Rishi Sunak pour leur première rencontre à Rome, le 16 décembre 2023. - Credit:ISABELLA BONOTTO / AFP

« Surréaliste », tel est l'adjectif employé par Giorgia Meloni pour qualifier la méthode de désignation des plus hauts postes de l'Union européenne. « Il est surréaliste que les noms des principaux postes de l'UE soient présentés sans même faire semblant de discuter des signaux émis par les électeurs », juge-t-elle. Une expression cinglante qui précède l'ouverture du Conseil européen, jeudi, à Bruxelles, où les 27 vont se prononcer sur le renouvellement d'Ursula von der Leyen à la tête de la Commission européenne.

La colère de Meloni cristallise les tensions qui entourent cet exercice crucial pour les cinq prochaines années de l'UE. Alors que six dirigeants européens de partis centraux (Donald Tusk et Kyriakos Mitsotakis pour le PPE, Olaf Scholz, Pedro Sanchez pour les sociaux-démocrates, Emmanuel Macron et Mark Rutte pour Renew) ont annoncé leur soutien à un « paquet » de nominations, comprenant Ursula von der Leyen à la présidence de la Commission, António Costa à la tête du Conseil européen, et Kaja Kallas comme haute représentante pour les affaires étrangères, la dirigeante italienne crie au déni de démocratie.

« Nul ne respecte Mme Meloni plus que moi, vraiment, se défend Donald Tusk. Il s'agit d'un malentendu. Parfois, nous avons besoin d'une plateforme politique pour faciliter la procédure. C'était notre intention avec ce format entre nos trois groupes. La décision finale revient au Conseil européen, et donc avec Mme Meloni. »

Un virage à droite ignoré [...] Lire la suite