« Top Chef 2023 » : Léo Renusson réagit à son élimination

Léo Renusson, le candidat éliminé de la compétition de Top Chef réagit
Léo Renusson, le candidat éliminé de la compétition de Top Chef réagit

TÉLÉVISION - Un début de saison très compliqué pour la brigade violette. Après avoir perdu Jacques et Victor, le chef Paul Pairet vient de perdre un autre de ses poulains. Ce mercredi 12 avril, Léo Renusson a quitté les cuisines de « Top Chef 2023 » sur M6.

Cette semaine, les candidats devaient faire rimer plats gastronomiques avec plats économiques. Non retenu pour participer à la première épreuve, Léo a été envoyé en épreuve éliminatoire. Pour séduire le chef étoilé Jérôme Banctel, il souhaitait faire souffler de la mozzarella. Son idée, intéressante sur le papier, n’a pas fonctionné et il a dû se rabattre sur un plan B : préparer un oignon en tempura. Proche du hors sujet, il a été éliminé du concours principal.

Mais avec la nouvelle mécanique de cette quatorzième saison, Léo a été rappelé par Hélène Darroze pour participer à la brigade cachée. Il s’est retrouvé face à Danny, grand vainqueur des cinq derniers duels, sur une épreuve autour de la chartreuse salée. En difficulté lors du montage, il a tout de même réussi à sortir une assiette appréciée par la cheffe et son invitée. Malheureusement pour lui, son plat ne lui a pas permis de récupérer les manchettes rouges.

Passionné par la cuisine grâce à sa mère et sa grand-mère, Léo a un parcours varié. À 21 ans, il est devenu chef de cuisine au Sarment d’or, en Alsace. Une première pour lui. Il part ensuite à Londres pour travailler en tant que chef pâtissier dans les restaurants Chez Antoinette et Feya. De retour à Paris, il reprend la tête des cuisines du restaurant Astara avant de se lancer dans le concours culinaire de M6.

Après son élimination, il a accepté de répondre à quelques questions posées par Le HuffPost:

Lors de votre élimination de Top Chef, vous déclarez : « Même si c’est une défaite, c’est un accomplissement ». Expliquez-nous

C’est toujours décevant de partir mais je suis super fier de mon parcours dans Top Chef. C’est un mélange de sourire et de larmes. Être sélectionné sur 5.000 candidats et partir à mi-parcours c’est un bel accomplissement. Je ne m’étais jamais mesuré à d’autres cuisiniers et je n’avais jamais été critiqué par des grands chefs.

Quand vous réalisez la préparation de l’oignon en tempura, à défaut de la mozzarella soufflée, pensiez-vous avoir encore vos chances ? 

Je me suis dit qu’il y avait quand même une petite chance quand j’ai eu l’idée de l’oignon. Après, au moment de la cuisson, j’y ai beaucoup moins cru. C’était un plan B des cinq dernières minutes et je me disais que ça pouvait marcher. Ça ne l’a pas fait mais je ne suis pas déçu de mon assiette.

Comment s’est passée votre candidature ?

En fait, M6 m’a contacté un mois avant le tournage. C’était une expérience où je n’avais rien à perdre. Et plus les semaines passaient, plus j’étais content d’être dans le concours.

Qu’est-ce qui a pu vous manquer pour aller plus loin ? 

Je pense que si j’avais eu plus de temps pour me préparer entre ma sélection et le début du tournage, j’aurais peut-être eu un meilleur parcours. Et puis comme l’a dit le chef Paul Pairet lors de mon élimination, la technique s’acquiert au fur et à mesure. Je n’étais pas le candidat de la saison le plus technique de la saison. Je me suis lancé dans le bain sans connaître réellement le fonctionnement des épreuves.

« On a mis un peu de temps à se comprendre avec le chef Pairet »

Vous rêviez d’intégrer la brigade de Paul Pairet. Lors de votre élimination, il dit « on perd un peu l’âme de la brigade violette ». Quelle était votre relation avec lui ? 

J’étais très fier d’être avec le chef Paul Pairet. Être accompagné par un chef comme lui, ce n’est pas rien. Ses mots lors de mon élimination ont eu beaucoup de résonance. Je pense qu’on a mis un peu de temps à se comprendre avec le chef parce qu’on a vraiment deux univers très différents. Il y a eu un petit déclic où on a compris ce qu’on attendait l’un de l’autre et j’ai mieux perçu sa vision de la cuisine. On s’entendait très bien.

Dans le bêtisier, vous le comparez au grec ancien...

Il a une idée à la seconde et surtout l’idée inverse une seconde après. Il faut le suivre, c’est un débordement d’idées. Effectivement, parfois ça va très très loin et il faut s’accrocher (rires).

Vous étiez également très ému du départ de Victor au 5e prime que vous qualifiez de « coéquipier de rêve »

Victor était un super coéquipier. Notre binôme fonctionnait très bien, même si on venait de deux univers de cuisine très différents. On s’est facilement compris en se parlant très peu. Forcément quand l’un de nous deux risque d’être éliminé sur l’épreuve des Meilleurs Ouvriers de France, je pense que j’extériorise ce qu’il intériorise. C’est un relâchement de pression car je gardais ma place mais en même temps, la déception de perdre quelqu’un de l’équipe.

L’équipe violette est en mauvaise posture cette année. Comment l’expliquez-vous ?

Je ne pense pas qu’il y ait de malédiction violette. C’est l’aléa des épreuves et le niveau est super élevé. On est bien accompagnés par le chef, ce n’est pas le problème, mais parfois les bonnes épreuves ne tombent pas sur les bons candidats.

« Danny est une machine technique incroyable »

Quelle est l’épreuve qui vous a le plus marqué ?

Celle des 5 sens avec Yann Couvreur. Faire un dessert pour ce chef, qui m’a énormément inspiré lors de mon parcours en pâtisserie, c’était super chouette. J’étais hyper fier d’arriver premier sur une épreuve complexe avec un dessert. C’était vraiment un super souvenir, même si on perd Jacques à ce moment-là.

Lorsque vous intégrez le concours de la brigade cachée, vous vous retrouvez face à Danny. C’était une surprise de le retrouver ?

J’étais surpris et en même temps pas tellement. J’étais déjà très surpris qu’il parte si tôt de la compétition, donc à ce moment-là, je suis content de le revoir. Je pense que sur cette épreuve de la chartreuse, Danny était bien plus expérimenté que moi.

La découverte du thème en plateau est vraiment totale ? 

Là pour le coup, oui. Je ne savais pas vraiment ce qu’était une chartreuse salée 30 secondes avant qu’on me le dise. Il n’y a pas de préparations en amont donc il faut faire avec et c’est bien parce que ça nous pousse à nous adapter. Pour ma part, je savais que la chartreuse était une technique classique. Donc j’ai puisé dans ce que j’avais appris, entendu ou vu dans les cuisines. On visualise un peu comment la technique est faite et on y va un peu à tâtons. Il n’y a pas le choix et on n’a que 3 minutes pour réfléchir.

Vous êtes en difficulté sur le dressage de votre assiette et Danny vient vous aider. 

Ça m’a vraiment fait plaisir qu’il vienne me donner un petit coup de main pour le dressage. Ça montre que malgré la compétition, il y a de l’humanité. Même si on était en face-à-face, on ne peut pas laisser les autres en difficulté et s’il l’avait été, je n’aurais pas hésité non plus à traverser le plateau pour l’aider.

En partant vous dites que « s’il y a une personne qui doit gagner cette saison, c’est lui ». Pourquoi ?

Je rejoins les autres sur le fait que Danny est une machine technique incroyable. Il a des connaissances que beaucoup n’ont pas à son âge. Je le vois comme un puits sans fin de technique et ça fait de lui un candidat important de cette saison. Il avait sa place plus longtemps qu’à sa première élimination.

« Je compte ouvrir mon établissement en Alsace »

Aviez-vous des appréhensions avant le tournage ? 

Mon but était d’être le plus naturel possible, ce qui n’est pas toujours évident quand on est sous pression. Mais voilà, on est bien accompagné par les journalistes du tournage et les appréhensions s’estompent assez rapidement. Après, on a toujours l’appréhension de savoir l’image qu’on va renvoyer à ceux qui nous connaissent et ceux qui ne nous connaissent pas. Il ne faut pas se décrédibiliser complètement non plus. J’ai des petites appréhensions maintenant avec la diffusion, mais ce qui est fait est fait.

Que retenez-vous de votre participation ? 

Le concours m’a appris beaucoup de choses sur ma façon de travailler car c’est très différent de ce qu’on fait au quotidien. À côté de ça, j’ai pris un plaisir dingue à cuisiner pour des grands chefs et à me confronter à des gens de ma génération qui sont tous de super cuisiniers. C’était vraiment très enrichissant du début à la fin, tant par les rencontres que par les épreuves.

Quels sont vos projets futurs ?

J’ai quitté le restaurant où j’étais en poste car ça ne correspondait plus à mes attentes. Avec la diffusion, je reçois pas mal de propositions. Je me prépare à faire des événements, des privatisations en tant que chef, des partenariats avec des restaurants ou des résidences. Je compte ouvrir mon établissement en début d’année prochaine en Alsace. C’était déjà un objectif avant de faire l’émission et c’est devenu plus concret. Forcément pour ça, Top Chef est un accélérateur de beaucoup de choses.

Un petit prono pour la finale ?

J’ai toujours vu Jérémie comme un restaurateur confirmé. C’est quelqu’un que je vois bien aller jusqu’au bout parce qu’il a les capacités mentales et culinaires pour gagner Top Chef. Et si je devais donner un deuxième nom, je dirais Jean. C’est quand même le roi du hold-up (rires). Il est extraordinaire et ça passe à chaque fois. C’est encore plus drôle de le voir faire en vrai. Il y a des scènes en off qui étaient incroyables.

À voir également sur Le HuffPost :

« Top Chef 2023 » : César Lewandowski réagit à son élimination

« Top Chef » : la cheffe étoilée Fanny Rey nous donne ses conseils antigaspi