« Top Chef 2023 » : César Lewandowski réagit à son élimination

César Lewandowski, le candidat éliminé de la compétition de Top Chef réagit
César Lewandowski, le candidat éliminé de la compétition de Top Chef réagit

TÉLÉVISION - La Belgique n’est plus représentée. Ce mercredi 5 avril, César Lewandowski a quitté les cuisines de « Top Chef 2023 ». L’unique candidat belge de cette quatorzième saison a rendu ses manchettes orange après une soirée placée sous le signe de l’enfance.

Dans ce nouveau prime, les candidats ont participé à la traditionnelle épreuve du « Qui peut battre Philippe Etchebest ». En plus d’être mieux classé que le chef bordelais, les participants devaient séduire un jury d’enfants exigeant, avant de présenter leur plat au chef étoilé Régis Marcon. Et la thématique était de taille : les légumes verts.

Pour ce premier défi, César et son binôme Sarika, la gagnante d’Objectif Top Chef, ont travaillé les courgettes. Arrivés à la dernière place, le binôme a participé au second challenge de la soirée imposé par le chef étoilé Pierre Gagnaire : les desserts d’enfance. Tous deux partis sur la crêpe soufflée, cette dernière ne leur a pas permis de se qualifier. Chacun a alors été départagé à l’aveugle sur une seule bouchée par Paul Pairet à l’heure du rééquilibrage des brigades.

Malheureusement pour César, le concours principal a pris fin. Mais grâce à la brigade cachée d’Hélène Darroze, il pouvait réintégrer Top Chef. Il a alors affronté Danny, vainqueur des quatre derniers duels, sur une épreuve autour d’un plat salé craquant. Son tartare de bœuf recouvert de tuiles en forme de papillon ne lui a pas permis de décrocher les manchettes rouges.

À 26 ans, César a déjà vécu plusieurs vies. Diagnostiqué d’une leucémie dans son enfance, il trouve dans la cuisine une façon de s’évader. Cette passion transmise par son beau-père ne l’a depuis plus lâché. Marseillais de naissance, il a voyagé à travers le monde entier après son BAC, avant de s’établir à Bali et d’ouvrir son propre restaurant. Mais pandémie oblige, il retourne en Europe et s’installe en Belgique où ses proches habitent désormais. L’occasion pour lui de se lancer comme chef indépendant.

Après son élimination, il a accepté de répondre à quelques questions posées par Le HuffPost:

Vous quittez les cuisines de Top Chef ce soir, avez-vous des regrets ?

J’aurais aimé rester plus longtemps dans le concours mais je ne regrette pas les épreuves que j’ai faites. Je suis assez fier de mon parcours. J’ai pris beaucoup de plaisir sur les épreuves salées, un peu moins sur les sucrées.

Pourquoi ?

Je ne suis pas très à l’aise avec les desserts. J’essaye de les apprécier mais je suis moins créatif de ce côté-là. Je savais que c’était ce qui allait pêcher chez moi dans le concours.

Cette année, l’épreuve du « Qui peut battre » a imposé non pas un mais trois défis. Quel a été le plus compliqué ?

Sincèrement, je ne saurai pas dire car les trois sont difficiles. Faire aimer un aliment détesté par des enfants est une mission difficile. D’autant plus qu’à la dégustation, on a appris que l’un d’entre eux ne supportait pas le fromage et qu’un autre était végétarien. Ensuite, battre le chef Philippe Etchebest est toujours un sacré défi donc si en plus de ça on rajoute faire plaisir à un chef étoilé, l’épreuve devient assez dure.

Justement, comprenez-vous cette 5e place au classement malgré les commentaires positifs du chef Régis Marcon ?

L’idée était bonne et bien amenée pour des enfants, mais peut-être qu’elle manquait d’aboutissement et d’originalité pour un restaurant étoilé. Ni nous, ni les chefs n’avons réellement compris qu’il fallait que ce plat s’inscrive dans cette dynamique. Donc je pense qu’on aurait peut-être pu travailler les goûts davantage, qu’ils soient encore plus impactants.

« J’ai été perturbé de revenir dans les cuisines de Top Chef »

Dans la seconde épreuve sur les desserts de l’enfance, vous arrachez une pancarte à Hugo. Racontez-nous.

En fait, quand j’ai vu qu’Hugo avait les deux pancartes, je me suis dit que je n’allais pas lui laisser le choix du roi. Dans une main, je vois qu’il a l’île flottante et dans l’autre je ne le sais pas encore. Comme je ne voulais surtout pas de l’île flottante, je lui ai arraché l’autre. Finalement, ça ne m’a pas porté chance mais en tout cas, on en a bien rigolé.

Vous tombez donc sur les crêpes mais vous ne vous qualifiez pas à ce moment-là. À votre avis, pourquoi ?

Je pense qu’on a fait une erreur technique sur le caramel. Personnellement j’ai aimé l’assiette qu’on a sortie et je pense que c’est une belle recette.

Votre sort reposait sur les épaules de Paul Pairet qui a dégusté à l’aveugle vos bouchées individuelles avec Sarika. Qu’est-ce qui a pu vous manquer à la vôtre ?

On a fait presque la même bouchée avec Sarika et pour tous les deux, il nous a manqué un peu de temps pour pouvoir la terminer correctement. On est pris dans le rush et au vu de la quantité, c’est difficile d’arriver à la finalité de notre plat. Je sais que le chef Pairet a été déstabilisé par cette dégustation. Pour lui, c’est la pire façon d’éliminer quelqu’un.

Après votre élimination, vous découvrez l’existence du concours caché d’Hélène Darroze. Avez-vous été surpris ?

Complètement. Je suis un peu naïf et je pensais vraiment qu’il n’y aurait pas de repêchage cette année. Quand on est éliminé, il s’écoule plusieurs semaines avant qu’Hélène Darroze ne nous rappelle. J’avais retrouvé une dynamique de vie normale. J’avoue que j’ai été assez perturbé de revenir dans les cuisines de Top Chef. J’avais un peu perdu mes repères, il a fallu que je reparte de zéro. Je pense que ça ne m’a pas aidé pour le duel face à Danny qui est un super cuisinier et un grand technicien. J’étais content de le retrouver parce qu’on n’a pas eu le temps de cuisiner l’un contre l’autre. J’espère pouvoir prendre ma revanche un jour, qu’on fasse la belle.

« Glenn Viel nous a donné des surnoms de guerriers »

Pendant vos six semaines de compétition, vous avez évolué au sein de la brigade orange. Quelle a été votre relation avec Glenn Viel ?

J’avais envie d’être dans sa brigade donc j’étais très content. C’est un chef génial qui nous a vraiment accompagnés le plus possible. Il nous a motivés et nous a donné de précieux conseils : être fiers d’être dans ce concours, en profiter, ne pas avoir de regrets sur nos préparations, et l’importance de nous affirmer dans ce qu’on voulait faire. On a nos idées et les chefs ont aussi les leurs. Selon le moment où ils vont passer pendant l’élaboration de la recette, la compréhension peut être difficile.

On a d’ailleurs vu pendant l’épreuve des Meilleurs Ouvriers de France qu’il ne comprenait pas pourquoi vous ne relanciez pas une omelette.

Il faut savoir que cette épreuve a été très courte. Sur le moment, il se passe plein de choses dans ma tête et je ne sais pas le temps qu’il me reste. Il y a des réflexes que je n’ai plus et du coup j’ai préféré garder mon assiette. Je savais qu’elle avait du goût et qu’elle pouvait passer. J’ai remporté cette épreuve et je ne regrette pas mon choix.

Parlez-nous du cri de guerre de votre brigade qui en a intrigué plus d’un sur les réseaux.

C’est le chef Viel qui a eu l’idée. Il nous avait donné un surnom de guerriers à chacun : le gladiateur, le combattant, etc. Il voulait qu’on ait quelque chose qui ressemble à une danse ou un haka. Finalement, il a trouvé cette idée et on l’a suivi.

Dans un des premiers épisodes de cette saison, la production s’est amusée à compter le nombre de fois où vous vous êtes recoiffé. Est-ce un tic ?

Je n’avais jamais eu les cheveux aussi longs. Plus on avance dans le concours, plus nos cheveux poussent. Avec le stress et la transpiration, ils avaient tendance à retomber et c’était désagréable. Je n’ai pas pu aller chez le coiffeur entre deux semaines d’épreuves (rires).

« Je vais proposer une offre de street-food »

Quelles ont été vos motivations pour participer au concours ?

Je souhaitais faire découvrir ma cuisine, découvrir cet univers et voir de quoi j’étais capable.

Et que retenez-vous de cette expérience ?

Top Chef m’a énormément donné confiance en moi. Ça m’a rappelé quel cuisinier j’étais et quel cuisinier je voulais être. C’est un catalyseur de carrière et de visibilité, mais aussi d’émotions.

Quels sont vos projets futurs ?

Un nouveau food market va ouvrir à la Royale Belge de Bruxelles. Ça va s’appeler le Fox et j’y aurai un corner. J’y proposerai une offre street-food, encore peu connue du grand public. Après, j’ai des événements prévus en France au cours de l’été. Pour l’instant, je ne peux pas encore trop en parler. La seule chose que je peux vous dire, c’est que ça va être très chouette et que j’ai hâte de faire découvrir ma cuisine.

Un petit pronostic pour la finale ?

Je n’ai pas envie de juger la qualité des cuisiniers ou quoi que ce soit mais j’ai envie de voir un orange aller en finale cette année. Donc Jérémie, Alexandre ou Mathieu. Ils ont tous les trois les capacités pour le faire et je pense qu’ils peuvent aller loin dans le concours.

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