Top 14: "L’important c’est le cœur, le terrain", les arbitres doivent se détacher des critiques sur les réseaux sociaux, selon Moscato

Valeur sûre de l'arbitrage avec notamment trois éditions de la Coupe du monde au compteur (2015, 2019 et 2023), Mathieu Raynal a annoncé mardi qu'il disputait sa dernière saison au top niveau. A 43 ans, celui qui compte aussi deux finales de Top 14 dans sa carrière a estimé avoir fait le tour et a pesté aussi contre les nombreuses critiques dont les officiels sont victimes. En particulier sur les réseaux sociaux, où le Français a été ciblé lors du récent Mondial en France comme a pu l'être le Néo-Zélandais Ben O'Keeffe. Une réalité que regrette Vincent Moscato mais qui ne la considère pourtant pas comme essentielle.

"Si c’est tout ce qui est autour du terrain, ce n’est pas grave. L’important c’est le cœur, le terrain", a estimé l'ancien talonneur dans son émission le Super Moscato Show ce mercredi sur RMC. "L’arbitre, il n’est pas obligé de lire la presse ou d’être sur les réseaux sociaux. Comme disait un grand prophète, les réseaux sociaux c’est de la merde."

"Bien entendu que ça t’ébrèche"

Lui-même ancien joueur professionnel, à une époque où les réseaux sociaux n'existaient pas, Vincent Moscato a rappelé que les arbitres n'avaient pas l'obligation de se confronter au jugement des internautes afin d'éviter d'être atteint ou blessé.

"Nous on était beaucoup moins médiatiques qu’en ce moment, et dans le rugby c’était Jurassic Park, mais parfois tu ne lisais pas la presse. Ni le Midi Olympique, ni L’Equipe, les deux journaux qui traitaient du rugby parce que tu savais que les mecs étaient un peu sur toi. Donc tu ne regardais pas", a encore estimé le consultant RMC Sport. "Et ça ne te faisait pas mal. Bien entendu que ça t’ébrèche. Mais si lui (Mathieu Raynal, ndlr) attends des félicitations en regardant les réseaux sociaux… alors ne les regarde pas si tu le subis."

Priorité au terrain et au comportement des joueurs

Malgré le comportement parfois déplacé de certains internautes voire des cas de cyberharcèlement comme l'Anglais Wayne Barnes, notamment, a pu le dénoncer, Vincent Moscato a insisté sur le fait que l'essentiel restait la manière dont les joueurs traitaient les officiels. A ses yeux, sur ce point-là, cela n'a pas dégénéré en Top 14. Même si certains entraîneurs se montrent régulièrement véhéments et sont mêmes sanctionnés pour ça.

"Moi je pensais qu’il parlait du terrain. Si le terrain ne bouge pas, je suis heureux que le terrain ne bouge pas. Si après c’est personnel par rapport à des règlements de compte sur les réseaux sociaux et des critiques", a ensuite continué Vincent Moscato. "Après ça ce n’est pas grave, cela fait partie… maintenant tu ne peux pas y échapper. Donc la société, je le dis tu ne peux pas échapper à la société et que ce soit pour le rugby, le ping-pong ou le golf. Donc tu es obligé et tu morfles."

Et l'ex-talonneur international de conclure: "Mais l’important c’est le terrain. Sur le terrain je n’ai pas l’impression que ça ait bougé beaucoup. Je n’ai pas l’impression qu’il se fasse huer par le public."

Article original publié sur RMC Sport