Comment TikTok redonne vie aux blogueurs food
Le bon goût culinaire fait l’objet de discussions depuis plusieurs décennies, avance Vox. Et en ce qui concerne la nourriture, le public aime suivre les recettes des influenceurs TikTok.
Ces derniers ne sont, pour la plupart, ni des chefs étoilés ni des critiques gastronomiques, souligne le média américain, mais des “normies”.
Comme l’explique la critique culinaire Mimi Sheraton dans l’ouvrage The Food Establishment (1968) [inédit en français], de Nora Ephron, cité par Vox, les journalistes gastronomiques n’ont jamais eu d’influence sur les moyens de production ou la vente de la nourriture.
Les débats des spécialistes sont trop éloignés des préoccupations réelles des consommateurs.
Les médias spécialisés ne s’adressent qu’à une poignée d’initiés, souligne le média en ligne.
Dans ce contexte, TikTok a donné à tous les enthousiastes des fourneaux un moyen de partager leurs recettes. Signant ainsi le retour des blogueurs food.
Les tendances culinaires ne se lancent pas dans les magazines, elles peuvent émerger de n’importe quel foyer, avance Vox.
Leah Victoria, une habitante de New York, alias @leahscucina, a appris à cuisiner en regardant faire sa mère. Aujourd’hui, elle cumule plus de 350 000 followers sur son compte TikTok, où elle partage sa passion.
Leah Victoria remet au goût du jour le style personnel et accessible des blogueurs food. Pour cause, les ingrédients mis en avant par les influenceurs TikTok sont à des prix abordables dans les grandes surfaces. Ce qui rend les contenus attrayants pour le public.
Cette approche plus accessible de la vulgarisation culinaire rencontre le succès. Le plus célèbre critique gastronomique des États-Unis, selon Vox, est Keith Lee (Las Vegas). Il est suivi par plus de 13,5 millions de followers sur TikTok et ne travaille pour aucun média.
Les habitudes des consommateurs américains ont également évolué, rapporte Vox. Ils se tournent de plus en plus vers des ingrédients issus de la gastronomie du monde entier.
Et depuis la fin des années 1960, cuisiner n’est plus l’apanage d’une personne dans les foyers. Faire à manger est devenu l’affaire de tout le monde.