Thomas Ngijol évoque sa collaboration avec sa belle-fille : "On se complète"

Comment est venue l'idée de Pour 1 euro j’écoute vos problèmes ?

Thomas Ngijol. Tout est parti d’une histoire que m’a racontée mon frère, celle d’un SDF américain qui s’était fait une pancarte avec la phrase Pour 1 euro j’écoute vos problèmes. Dans ce système complètement fou et capitaliste, il était prêt à écouter les passants. Cette anecdote m'est restée dans la tête pendant des années. Je me disais qu'il y avait quelque chose à faire avec cette phrase, quelque peu cynique, qui me faisait beaucoup rire. Plus je vieillis, plus tout ce qui est lié à la santé mentale me touche.

Cette série, c’est aussi une manière d'aborder certains sujets de société ?

Oui, effectivement, il y a un petit côté "zapping", très "société française". La démarche était aussi de donner une voix, bien qu’elle soit portée par des comédiens, aux gens de la rue. Ce petit programme est populaire, pas prétentieux.

Comment avez-vous trouvé celle qui incarne votre "psy de rue" ?

Je connaissais Anaïde Rozam. Pas tout son travail mais c'est vrai qu'en la croisant, l’évidence était là. J’ai aimé son humour, son profil, sa formation en lien avec la psychologie. Je n'ai pas fait de casting, mais quand on s’est rencontré, j’ai tout de suite su que c’était elle.

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Il parait que cette série est aussi une histoire de famille…

Oui. J'en ai aussi eu l’idée en écoutant mes filles parler. Parfois, elles s'improvisent psy entre elles, même si elles ne s'en rendent pas compte. Et puis j’ai écrit la série avec ma belle-fille Barbara Biancardini (la fille de sa compagne, Karole Rocher, ndlr). Elle est d’une autre génération, elle a une autre mentalité, elle se pose des questions que moi je ne me pose pas, et inversement. Son regard sur le monde, les gens, et les maux de notre époque n’est pas forcément le mien. On se complète. C’est une jeune fille intelligente et brillante.

Est-ce que la santé mentale est un sujet que vous d'abordez également dans votre dernier spectacle, L’œil du tigre (sur Canal+ mercredi 18 octobr...

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