Thierry Ardisson sur son Hôtel du Temps avec Coluche : “J’avais déjà invité des morts dans mes émissions”

Après Dalida, vous revenez avec un deuxième numéro de l’Hôtel du Temps consacré à Coluche. Pourquoi l’avoir choisi lui ?

Je croyais connaître Coluche. J’étais au Café de la Gare en 1972… Puis, j’ai suivi son succès dans l’humour, au cinéma et sa consécration avec les Restos du Cœur. C’est finalement en travaillant sur ce projet avec ses enfants que je l’ai découvert et, ce n’est pas un mot que j’emploie volontiers, mais il était "immense". Au départ, ce n’est qu’un petit voyou de Montrouge, puis il devient une énorme star et à la fin, il devient un saint laïc, une sorte d’Abbé Pierre grâce aux Restos du Cœur… Ce qu’il faut dire aussi, c’est qu’il est toujours d’actualité. Toutes les phrases prononcées dans l’Hôtel du Temps sont authentiques, donc tout ce que dit Coluche dans le biopic a vraiment été dit. Quand vous voyez ce qu’il dit sur la retraite, sur le temps de travail, sur la police, vous vous dites que c’est incroyablement d’actualité, il aurait pu le dire hier matin et c’est pour ça aussi que je l’ai choisi.

Vous avez eu la chance de rencontrer Coluche, en vrai, en 1982. Quel souvenir en avez-vous gardé ?

Je l’ai rencontré deux fois, la première, au Café de la Gare, je n’étais personne et lui n’était pas grand chose (rires). Ensuite, je l’ai revu dans le cadre de l’une de mes interviews ’Descente de Police’ pour le magazine Rock & Folk. Il était très marrant ! Il y avait son impresario Paul Lederman qui voulait absolument assister à l’interview et à qui Coluche balançait des piques justement par l’intermédiaire de cette interview. Je me souviens lui avoir demandé s’il allait arrêter le métier et il m’avait dit : ’Je pourrais tout à fait arrêter, mais c’est pour Paul que ça risque d’être compliqué’ (rires). Après ça, je ne l’ai plus jamais revu, car quand j’ai commencé la télé, il était malheureusement déjà mort. J’aurais adoré l’inviter à Tout le monde en parle.

Avez-vous dû demander l’autorisation à Romain et Marius Colucci, les fils de Coluche, pour pouvoir vous lancer sur ce projet ?

Légalement, il n’y a pas de droit à l’image pour les morts, donc je n’étais pas obligé de demander la permission, mais pour des raisons éthiques je le fais. J’avais déjà demandé la permission pour Gabin, qui n’est pas encore sorti, et au frère de Dalida pour le numéro qui lui a été consacré. Il était donc normal que je demande aussi l’accord des fils de Coluche...

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