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Thierry Ardisson : "Cette année, je vais faire Denisot comme métier !"

Double dose de Thierry Ardisson cette année sur C8. L’animateur revient pour une nouvelle saison de « Salut les terriens » le samedi et lance « Les Terriens du dimanche » à partir du dimanche 11 septembre à 19h. Comme à son habitude, il tape sur tout ce qui bouge dans le PAF. Et nous révèle au passage qui sera sa prochaine tête de turc dans les médias.

Crédit : @Maxime Bruno
Crédit : @Maxime Bruno

Quel est le concept des « Terriens du Dimanche ! ». L’émission n’aura rien à voir avec « Salut les Terriens ! » ?

Mon ambition est de faire un type d’émission que je n’avais jamais faite : une émission à chroniqueurs. Le genre a été inventé par Jacques Martin avec « Le Petit Rapporteur » et tout le monde le répète depuis. Ce n’est pas le concept le plus original que j’ai inventé, mais j’en avais envie. Le dimanche, je change complètement de posture en passant d’intervieweur derrière un bureau à animateur de débat au bout de la table. Fond de cour et pas filet. Du coup, je ne ferai pas grand-chose. En fait, je vais faire Denisot comme métier cette année ! (Rires)

Vous êtes spécialiste pour réunir sur un plateau télé des gens très différents. Parmi vos nouveaux chroniqueurs, il y aura par exemple Jeremstar. C’est vous qui avez eu l’idée de l’embaucher ?

Jeremstar était venu dans « Salut les Terriens ! » l’année dernière et j’avais trouvé le personnage intéressant. Au delà du côté tête à claques qu’il aime à se donner, j’ai trouvé qu’il avait le sens des affaires en se servant de la télé-réalité comme fond de commerce pour faire un business. Au fond il est très sérieux et sa personnalité m’a impressionné. Pour moi il incarne l’anti Franz-Olivier Giesberg ! Et puis, on a toujours intérêt à s’entourer de gens différents de soi. Je regrette que la télé ne ressemble pas à la rue. On manque de diversité, pas seulement au sens ethnique, mais aussi au niveau de l’âge, de l’origine sociale, etc…

Aux côtés de Jeremstar on retrouvera Eric Brunet, Franz-Olivier Giesberg, Gilles-William Goldanel, Natacha Polony, Hapsatou Sy et Raquel Garrido (La France Insoumise) qui est accusée de pactiser avec le diable du capital Vincent Bolloré en participant à votre émission. Qu’en pensez-vous ?

On cherchait un représentant de l’extrême-gauche, mais je ne voulais pas des gens déjà vus comme Clémentine Autain ou Caroline Fourest. Elles se prennent au sérieux, bref, elles font chier ! (Rires) Agnès Judes de C8 m’a alors suggéré Raquel Garrido que j’avais vu sur les chaines d’info. Je trouve ses idées très respectables, même si je ne les partage pas. En ce moment, elle se fait emmerder, mais c’est elle qui a raison : pour détourner un avion, il faut être dedans ! Elle va avoir une exposition médiatique pour faire passer ses idées politiques. Le plus drôle, c’est des gens qui travaillent pour les marchands d’armes Lagardère ou Dassault et qui reprochent à Raquel Garrido de travailler pour l’armateur Bolloré !

Elle aura le droit de critiquer Vincent Bolloré sur votre plateau ?

Si c’est sur mon plateau, c’est déjà mieux que d’aller le faire dans l’émission concurrente « C à vous » comme l’avait fait Stéphane Guillon. Elle pourra critiquer Vincent Bolloré, s’il est critiquable. Vincent Bolloré ne m’a jamais dit ce qu’il fallait que je dise ! Pour le moment, il a simplement racheté une boite, il la dirige comme il veut. Moi, je ne suis pas responsable de ses choix éditoriaux, de toute manière il ne me demande pas mon avis. Sur ses choix de business, je constate qu’il a repris Canal qui était sur une pente descendante et qu’il est en train de redresser l’entreprise.

Même dans le cas de Stéphane Guillon ?

Quand Stéphane Guillon a critiqué Vincent Bolloré chez Anne-Sophie Lapix, j’ai trouvé ça maladroit. Ça ne se fait pas. On ne va pas chez la concurrence pour dire du mal de sa boite. Tout le monde peut comprendre ça. À l’époque j’avais appelé Guillon pour lui dire : « Tu fais chier ! Si tu as des trucs à dire, dis-le dans les « Les Terriens », ça sera mieux pour nous, ça fera du buzz ! » (Rires)

Pour remplacer Stéphane Guillon, vous avez recruté l’humoriste Alex Vizorek vu dans « C l’Hebdo » l’année dernière. Du coup le producteur Pierre-Antoine Capton vous a accusé de lui piquer ses talents. Que lui répondez-vous ?

Pierre-Antoine Capton m’a piqué l’idée du dîner en faisant « C à vous », émission avec laquelle il gagne beaucoup d’argent depuis des années. Je ne lui piquerai jamais autant que ce qu’il m’a piqué…

D’autres projets avec C8 ? Votre prime-time « Zéro Limite » reviendra-t-il ?

On en a fait deux. J’aimais beaucoup l’émission, mais on ne peut pas dire qu’elle ait fasciné les foules. J’ai peut-être été présomptueux de penser que de la télé assise pourrait marcher en prime. Comme la Chaine n’était pas emballée des résultats, on a décidé d’arrêter et je n’ai pas insisté. C’était un boulot de dingue, cette émission ! À l’âge que j’ai, je ne fais pas de la télé pour faire de la télé, mais pour faire des trucs qui marchent. Avant la fin de l’année, on devrait réussir à tourner « Un Samedi Soir à Pigalle », un projet auquel je tiens beaucoup car c’est tout ce que j’aime : Pigalle, des gens zarbi, des comiques, des numéros visuels et une ambiance comme dans « 93, Faubourg Saint-Honoré ».

Qui sera votre tête de turc cette année ?

C’est vrai qu’Alessandra Sublet, on ne la voit plus beaucoup : il n’y a plus d’objet, c’est chiant… (Rires) Alors je ne sais pas. Ali Baddou, il prendrait ça au sérieux… Peut-être Anne-Marie Lemoine, celle qui a remplacé Lapix !

Vous voulez dire Anne-Elizabeth Lemoine ?

Ah oui, pardon.

Thomas Joubert

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