The Pearl, l’oasis pour expatriés du Qatar : “une bulle dans la bulle”

Des femmes en décolleté et jupe courte qui traversent une petite place aménagée autour d’une fontaine. D’autres femmes, en bikini, tranquillement allongées sur une plage surplombée par plusieurs tours d’habitation. Des dizaines de couples attablés à une terrasse de café et manifestement en train de boire de l’alcool… Autant de scènes inimaginables à Doha, mais ordinaires ici, au cœur de l’archipel d’îles artificielles spécialement aménagées à proximité immédiate de la capitale du Qatar pour accueillir le gratin des expatriés installés dans le pays.

The Pearl est une réalisation phare de l’United Development Company, la principale entreprise publique de construction qatarie, explique le site BBC Mundo. Ces quelque 4 millions de mètres carrés gagnés sur la mer permettent de loger 33 000 habitants environ. Pour y acquérir un studio, compter 300 000 dollars. Pour une villa de cinq chambres avec vue sur la mer, c’est plus de 12 millions de dollars qu’il faut actuellement débourser.

“On dirait qu’on est à Venise, mais sans les gondoles”, explique Gustavo Jaramillo. Avec sa compagne, cet ingénieur vénézuélien qui travaille dans le secteur de l’énergie loue à prix d’ami un appartement situé dans une tour de vingt étages avec accès direct à une plage privée. Mais au pied des tours, dans les rues du quartier de Qanat, tout est fait pour rappeller, en effet, la perle de l’Adriatique. “Avec ce qui se passe au Venezuela, nous serions mieux n’importe où ailleurs, mais habiter The Pearl, c’est accéder à une qualité de vie incomparable.”

Un style de vie nettement plus décontracté qu’à Doha

“Quand nous sommes arrivés, il n’y avait pratiquement pas de services à proximité, mais en peu de temps les commerces se sont multipliés. Au départ, nous devions rester trois ans. En fait, il y a déjà sept ans que nous sommes ici et nous y sommes très bien”, déclare la Britannique Siobhan Tulley.

The Pearl abrite aujourd’hui des centres commerciaux, des parcs de loisirs, de nombreux restaurants et des hôtels de luxe. Chaque année, 15 millions de touristes visitent l’archipel. Certes, tout n’est pas parfait sur The Pearl. “Le pire, ce sont les travaux qui n’en finissent pas. On continue à construire un peu partout. Voyez-vous ce bâtiment presque terminé ? Ils ont posé la première pierre il y a deux mois” , explique Siobhan Tulley. L’archipel manque aussi d’écoles et le premier hôpital est encore en construction. Mais tel quel, avec ses rues à l’européenne et son style de vie nettement plus décontracté qu’à Doha, The Pearl séduit de plus en plus de Qataris.

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