Tennis de table: "ce sont des frères qui s'aiment", quand papa Lebrun démine la célébration expressive d'Alexis devant son frère en pleurs

La soirée de ce dimanche a été festive chez les Lebrun. Après le sacre d'Alexis face à son frère lors de la finale des championnats de France de tennis de table, organisés chez eux à Montpellier, toute la famille a dignement fêté ce troisième sacre national pour l'aîné de la fratrie (20 ans), très expressif au moment de célébrer sa victoire (en sautant sur la table) sous les yeux humides de son cadet (17 ans), qui ne l'a encore jamais battu.

En bon père de famille, Stéphane Lebrun était ravi du succès d'Alexis, mais n'a pas oublié Félix. "On tient le coup. La pensée est toujours du côté de celui qui perd. Pour le père, ce n’est pas simple. On vit avec beaucoup d'émotions", confie-t-il ce lundi sur RMC, tout en lançant un avertissement à son aîné. "Les tables sont très solides mais il ne faut pas le faire (sauter dessus, ndlr)."

"Ce sont des gamins de 17 et 20 ans"

Si Alexis et "très heureux et fier" après son sacre, tout a été posé sur la table une fois le match passé. "Félix a sangloté mais dix minutes après on était ensemble. Il ne l’a jamais battu mais c’était une piqûre de rappel pour ce qui va arriver. C’est Félix le meilleur, Alexis le sait. Félix joue mieux, il a eu des performances incroyables, il n’a perdu que face aux trois meilleurs chinois et son frère en un an", poursuit Stéphane Lebrun.

Car si la rivalité est bien présente lorsqu'ils se font face en compétition, leur relation est tout autre en dehors. "Ils sont tout simplement des frères qui s’aiment. C’est important pour eux parce qu’il faut rappeler que ce sont des gamins de 17 et 20 ans. Ils partent entre 250 et 300 jours par an hors de France."

Après une parenthèse enchantée à domicile, où les frangins ont par ailleurs remporté le titre en double, il est déjà temps de refaire les valises pour la Corée du Sud, où Alexis et Félix Lebrun sont attendus pour disputer le WTT Champions d’Incheon dans la foulée (27 - 31 mars). Une nouvelle étape dans la préparation pour les Jeux olympiques de Paris, où le rêve de médaille(s) est permis. "On manquait de champions dans la discipline hormis Simon Gauzy. C’est exceptionnel, ils amènent le ping assez loin. Il y a des chances de médailles en filles et en garçons", assure un papa plus que fier du chemin parcouru par ses fils.

Article original publié sur RMC Sport