Real Madrid-Bayern: Joselu renverse les Bavarois, les Madrilènes défieront Dortmund en finale
La légende de la Ligue des champions se nourrit de ce genre de matchs. Cette demi-finale retour entre le Real Madrid et le Bayern Munich, comme une page dans l'encyclopédie de la C1, va s'ajouter parmi les plus beaux scénarios de la compétition. Dos au mur et menés 0-1 jusqu'à la 88e minute, les Merengues ont réalisé l'exploit de faire plier un Manuel Neuer impassable jusque-là et d'arracher une place en finale de cette édition 2023-2024 en s'imposant 2-1 à Bernabeu.
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Neuer a repoussé l'échéance
La première période a donné le ton d'une partie engagée et vivante. À la sixième minute, le centre à ras de terre côté droit de Carvajal était à deux doigts de trouver Rodrygo mais il manquait quelques millimètres au Brésilien pour ouvrir le score. La réponse bavaroise ne se faisait pas attendre puisque deux minutes plus tard, Gnabry était mis en orbite par Musiala mais sa frappe du gauche fuyait le cadre de Lunin, sous les yeux de Kane tout seul côté droit.
Juste avant le quart d'heure de jeu, les Madrilènes avaient la plus belle occasion de ce premier acte. Servi par Carvajal au coeur de la surface bavaroise, Vinicius tentait une frappe croisée du droit mais Neuer la déviait du bout des gants sur le poteau. Le cuir revenait sur Rodrygo qui butait de nouveau sur le portier allemand...
À la 28e minute, Kane répondait pour le Bayern avec une superbe volée en première intention du droit à l'entrée de la surface mais Lunin parvenait à dévier la tentative de l'Anglais du bout des gants. L'ultime parade de Neuer avant la pause (40e), qui déviait un centre vicieux de Vinicius qui prenait la direction du but, finissait de réduire - pratiquement - cette demi-finale retour à un duel de gardiens, avec la participation active de Vinicius en artificier.
L'espoir Davies pour le Bayern, le héros Joselu
Dominateur mais pas efficace face à un gardien adverse en folie, le Real Madrid tentait dès le début de la deuxième période de faire craquer la défense bavaroise. À la 55e minute, Rodrygo devançait Dier pour reprendre dans les six mètres un ballon adressé par Vinicius, mais la reprise du Brésilien échouait à quelques millimètres du poteau de Neuer. Le portier allemand faisait de nouveau parler son talent trois minutes plus tard en repoussant d'une main ferme la tentative du même Rodrygo sur coup-franc (58e). Puis Vinicius connaissait de nouveau la loi de Neuer, qui repoussait une frappe puissante du droit de l'ailier madrilène en se dressant en ultime rempart (60e).
Dans un gros temps fort pour le Real, les hommes de Thomas Tuchel faisaient le dos rond, contenant comme ils pouvaient les assauts adverses... avant de répliquer. À la 68e minute, Alphonso Davies, très en jambes et déjà pas loin du but sur une frappe du gauche déviée après la pause (47e), venait conclure un contre magistral du Bayern pour donner l'avantage aux Allemands. Après une récupération de Musiala aux abords de la surface bavaroise, il servait Kane qui d'une transversale parfaite trouvait Davies dans la profondeur. Après un bon contrôle, le Canadien défiait Rudiger et rentrait sur son pied droit pour loger sa frappe puissante dans le petit filet de Lunin (1-0, 68e).
Trois minutes après, le public madrilène reprenait confiance et croyait à l'égalisation sur une tentative de Valverde déviée par Davies dans son propre but, mais l'arbitre Szymon Marciniak invalidait logiquement la réalisation grâce au VAR pour une faute de Nacho sur Kimmich (71e). Celle-ci interviendra finalement à la 88e minute, sur une boulette... de Neuer. Sonné de frappes tout le match par Vinicius, c'est sur un tir du droit en apparence tranquille que le portier allemand manquait sa prise de balle, voyant le cuir échouer sur Joselu qui reprenait du gauche pour remettre les deux équipes à égalité (1-1, 88e).
Entré en jeu à la 81e minute à la place de Valverde, l'attaquant espagnol de 34 ans endossait un peu plus le costume de héros au tout début du temps additionnel. Sur un petit centre de Rüdiger depuis le côté gauche de la surface du Bayern, Joselu poussait le cuir au fond pour faire basculer le stade Santiago-Bernabeu dans l'ivresse (2-1, 90e+1). Dans un premier temps refusé pour une position de hors-jeu, le but était finalement validé par l'arbitre.
Au terme d'un match complètement fou, le Real Madrid va disputer la 18e finale de Ligue des champions de son histoire face au Borussia Dortmund, le 1er juin à Wembley. Dans le viseur des joueurs de Carlo Ancelotti : un 15e sacre dans la plus prestigieuse des compétitions européennes.