"Tempérer l'emballement médiatique": Anny Duperey réagit après ses propos sur Judith Godrèche

Anny Duperey condamne "évidemment toute action de viol ou d'abus de pouvoir séducteur qu'il ait lieu à l'encontre d'adultes et surtout d'enfants et d'adolescents". Dans un communiqué rapporté par l'AFP, l'actrice de 76 ans répond aux accusations concernant ses propos sur les récentes plaintes de l'actrice Judith Godrèche contre Benoît Jacquot et Jacques Doillon.

"J'ai toujours défendu ardemment la cause des femmes, à titre personnel et en participant à nombre de manifestations en faveur de cette cause, pour laquelle il y a encore tant à faire", écrit Anny Duperey.

"Ce que j'ai voulu, très maladroitement, j'en conviens, car il est bénéfique que les victimes s'expriment enfin, après un si long silence, c'est tempérer l'emballement médiatique", ajoute-t-elle.

"Ce ne sont pas des sorcières, ce sont des violeurs"

Commentant les récentes plaintes de l'actrice Judith Godrèche contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour des faits survenus lorsqu'elle était mineure, Anny Duperey avait déclaré sur RTL:

"Je vais me faire taper dessus, mais je pense que tout ça est extrêmement exagéré. "Quand même six ans avec un réalisateur... Sous emprise, je veux bien, mais quand même consentante, non? Je ne sais pas trop quoi penser de ce truc-là, mais je n'aime pas trop ces chasses aux sorcières tardives comme ça".

Des propos qui avaient rapidement fait réagir sur les réseaux sociaux. L'actrice Alexandra Lamy avait par ailleurs répondu à Anny Duperey en affirmant: "Madame Duperey (...) Vous voulez dire à toutes ces femmes, que vous n'aimez pas la chasse aux sorcières tardive, mais ce ne sont pas des sorcières, ce sont des violeurs, des criminels, il faut dire à toutes ces victimes que vous n'aimez pas la chasse aux violeurs et aux criminels".

"Merci Madame Duperey, au nom de toutes les victimes, de toutes celles qui ont le courage de parler, de leur demander de se taire parce que ça fait longtemps", avait-elle poursuivi.

Viol sur mineur de 15 ans

Dans son communiqué ce dimanche, Anny Duperey souligne par ailleurs être "marraine depuis plus de 30 ans d'une association en faveur de la défense des enfants" et avoir été "l'une des premières signataires pour la libération de Jacqueline Sauvage".

Judith Godrèche a porté plainte la semaine dernière contre les deux cinéastes. L'actrice a partagé la vie de Benoît Jacquot lorsqu'elle avait 14 ans et lui 39. Elle décrit aujourd'hui une relation sous emprise, violente et émaillée de "sadisme sexuel".

Une enquête préliminaire a depuis été ouverte le 7 février et "porte sur les infractions de viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité, l’ensemble des faits dénoncés ayant eu lieu entre 1986 et 1992".

Judith Godrèche a aussi mis en cause Jacques Doillon, 79 ans. En évoquant des faits qui remonteraient au tournage par ce dernier de La fille de 15 ans, sorti en 1989. Un film tourné alors que Judith Godrèche avait cet âge, et vivait avec Benoît Jacquot.

Article original publié sur BFMTV.com