"Ce ne sont pas des sorcières, ce sont des violeurs": Alexandra Lamy répond à Anny Duperey

La comédienne Alexandra Lamy a réagi sur les réseaux sociaux aux propos d'Anny Duperey, samedi, sur la "chasse aux sorcières tardive" ciblant Benoît Jacquot et Jacques Doillon.

"Il faut dire à toutes ces victimes que vous n'aimez pas la chasse aux violeurs et aux criminels tardive". La comédienne Alexandra Lamy a répondu ce dimanche aux propos tenus samedi sur RTL par l'actrice Anny Duperey.

Commentant les récentes plaintes de l'actrice Judith Godrèche contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon pour des faits survenus dans les années 1980 et 90, Anny Duperey a déclaré:

"Je vais me faire taper dessus, mais je pense que tout ça est extrêmement exagéré. "Quand même six ans avec un réalisateur... Sous emprise, je veux bien, mais quand même consentante, non? Je ne sais pas trop quoi penser de ce truc-là, mais je n'aime pas trop ces chasses aux sorcières tardives comme ça".

"Chasse aux violeurs"

"Madame Duperey (...) Vous voulez dire à toutes ces femmes, que vous n'aimez pas la chasse aux sorcières tardive, mais ce ne sont pas des sorcières, ce sont des violeurs, des criminels, il faut dire à toutes ces victimes que vous n'aimez pas la chasse aux violeurs et aux criminels", a publié Alexandra Lamy ce dimanche sur X.

"Merci Madame Duperey, au nom de toutes les victimes, de toutes celles qui ont le courage de parler, de leur demander de se taire parce que ça fait longtemps", ajoute-t-elle.

Alexandra Lamy est très engagée contre les violences faites aux femmes. Elle a notamment participé à une manifestation contre les violences sexistes et sexuelles en 2019. Elle a également réalisé en 2022 un film intitulé Touchées, sur un groupe de femmes victimes de violences sexuelles.

Relation sous emprise

Judith Godrèche a porté plainte la semaine dernière contre les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon. L'actrice a partagé la vie de Benoît Jacquot lorsqu'elle avait 14 ans et lui 39. Elle décrit aujourd'hui une relation sous emprise, violente et émaillée de "sadisme sexuel".

Une enquête préliminaire a depuis été ouverte le 7 février. Elle "porte sur les infractions de viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité, l’ensemble des faits dénoncés ayant eu lieu entre 1986 et 1992".

Judith Godrèche a aussi mis en cause Jacques Doillon, 79 ans. En évoquant des faits qui remonteraient au tournage par ce dernier de La fille de 15 ans, sorti en 1989. Un film tourné alors que Judith Godrèche avait cet âge, et vivait avec Benoît Jacquot.

Jacques Doillon a dénoncé vendredi des "mensonges" et dit se tenir à la disposition de la justice, dans une déclaration transmise à l'AFP. Quant à Benoît Jacquot, il a assuré auprès de Télérama avoir entretenu avec Judith Godrèche "une histoire d’amour consentie".

Article original publié sur BFMTV.com

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