«Tehachapi», JR et la rédemption en prison via la pratique artistique

Le documentaire de l’artiste français nous entraîne en Californie, dans le pénitencier de Tehachapi. C’est là que JR a entrepris de réaliser une fresque murale géante, offrant à voir le visage des détenus dans la cour même de cette prison, connue pour être l’une des plus violentes des États-Unis. Son nouveau film, « Tehachapi », dévoile la réalisation de ce projet.

Photographe star, JR s’est fait connaitre par ses installations gigantesques, portraits d’inconnus, qu’il expose sur les murs du lieu où ils vivent, que ce soit dans une banlieue de Paris, à San Francisco, en Tunisie ou dans les favelas de Rio. Dans Tehachapi, il transpose son dispositif habituel dans une prison de haute sécurité. Là-bas, la plupart des détenus purgent des peines à perpétuité pour des crimes commis alors qu’ils étaient encore mineurs.

Le documentaire sort ce mercredi 12 juin dans les salles en France et dévoile dans le détail son processus artistique, jusqu’au collage, à même le sol du pénitencier, d’un gigantesque portrait collectif, visible du ciel, portrait augmenté par les témoignages des détenus. JR ne questionne pas le système carcéral américain, il ne dévoile pas non plus les crimes commis par les participants. Ce qui l’intéresse au premier chef, c’est plutôt la possibilité d’une réhabilitation, voire d’une rédemption via la pratique artistique. A l’en croire, la réussite est absolue, et JR travaille désormais avec deux anciens détenus à la création d’un programme artistique dans les lieux carcéraux.

À lire aussiL'artiste JR au musée du Louvre


Lire la suite sur RFI

Lire aussi:
L'artiste JR fait entrer le peuple au Panthéon
France: l'artiste JR veut dévoiler les secrets de la pyramide du Louvre
L’artiste JR colle les visages de Clichy-Montfermeil au Palais de Tokyo