Tarn-et-Garonne : arnaqué de 180 000 euros, un ouvrier agricole décide de se pendre

Le 5 septembre dernier, Régis Paluzanno a mis fin à ses jours après avoir appris que des maisons de crédit avaient ponctionné son salaire et qu’il devait rembourser près de 180 000 euros.

Le 5 septembre dernier, Régis Paluzanno, habitant de Saint-Michel, a mis fin à ses jours après avoir appris que des maisons de crédit avaient ponctionné son salaire et qu’il devait rembourser près de 180 000 euros. Une enquête est en cours.

Le 4 septembre, Régis Paluzanno, 60 ans, a reçu un coup de téléphone de son ex-compagne, avec laquelle il est toujours marié. Elle lui annonçait que la banque leur réclamait des “sommes astronomiques” et que plusieurs gros prêts avaient été contractés, selon une enquête de La Dépêche. Finalement, l’ouvrier agricole apprenait qu’il devait rembourser 180 000 euros pour l’achat d’une Audi A3, une BMW cabriolet et un camping-car.

Homme sensible, le sexagénaire semblait inconsolable malgré le soutien de son meilleur ami, Guy, qui lui promettait que tout allait s’arranger, qu’il était simplement victime d’une arnaque et qu’il allait porter plainte. Le lendemain, sans nouvelles de Régis, Guy s’est rendu au domicile de son ami et l’a découvert, pendu dans un hangar à 50 mètres de sa maison. “Pour moi, c’est clair, c’est à cause de cette histoire de fou qu’il a mis fin à ses jours”, a-t-il affirmé.

Enquête pour escroquerie et usurpation d'identité

Le procureur de Montauban a ouvert une enquête pour escroquerie et usurpation d'identité. L’hypothèse selon laquelle Régis aurait été manipulé par des arnaqueurs professionnels fait son chemin. Quasi-illettré, le défunt n’a pu jouer un rôle de premier plan pour notamment remplir les documents administratifs nécessaires aux demandes de prêt.

Cependant, d’après les informations de La Dépêche, Régis Paluzanno a bien retiré lui-même le camping-car au concessionnaire en Alsace. Le vendeur aurait reconnu le sexagénaire qui était bien absent ce jour-là du Tarn-et-Garonne. Régis Paluzanno n’a pas laissé de lettre pour expliquer son geste, il a juste laissé un pull et un téléphone neuf pour sa fille qu’il aimait profondément.

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