Tadej Pogacar contrarié par des motos sur le Tour de France : exclu, un photographe fautif s’explique

Lors de la 14e étape du Tour de France 2023 ce samedi 15 juillet, Tajej Pogacar a été bloqué par deux motos de France Télévisions et « L’Equipe ».
Lors de la 14e étape du Tour de France 2023 ce samedi 15 juillet, Tajej Pogacar a été bloqué par deux motos de France Télévisions et « L’Equipe ».

SPORT - C’est un incident qui pourrait avoir des conséquences directes sur le classement général. À 500 mètres du sommet du col de Joux Plane, lors de la 14e étape du Tour de France ce samedi 15 juillet, Tadej Pogacar a été bloqué par deux motos, appartenant respectivement à France Télévisions et L’Équipe. Des véhicules qui l’ont empêché de poursuivre son attaque et de peut-être reprendre des précieuses secondes à son adversaire Jonas Vingegaard.

Comme vous pouvez le voir dans la séquence ci-dessous, l’attaque de « Pogi » n’a duré que quelques secondes, sur 50 mètres, avant d’être freiné par les deux motards transportant des journalistes, un cadreur de France TV et un photographe de L’Équipe donc. Une péripétie qui a fortement agacé Guillaume Di Grazia, le commentateur d’Eurosport.

Le jeune Slovène, obligé de se rasseoir dans sa selle, n’a pas retenté d’attaque ensuite, voyant même le maillot jaune passer en tête du col, où l’attendaient des secondes de bonification. Et si Pogacar a devancé son rival danois sur la ligne d’arrivée à Morzine, il a tout de même perdu une seconde au classement général dans l’affaire, se retrouvant au départ de la 15e étape avec dix secondes de retard.

Pour avoir mis en danger les coureurs, les commissaires du jury de l’Union cycliste internationale ont décidé d’exclure les deux journalistes de la 15e étape, ce dimanche, entre Les Gets et Saint-Gervais Mont-Blanc. Ils devront également s’acquitter d’une amende d’environ 500 euros chacun. Comme vous pouvez le voir dans le tweet ci-dessous, les deux hommes ont en effet été sanctionnés pour une « infraction aux dispositions réglementaires ou aux directives concernant la circulation des véhicules dans la course », car ils n’ont pas respecté le cahier des charges de la presse au niveau des sprints.

« Je suis profondément navré pour Tadej Pogacar »

Le photographe de L’Équipe, Bernard Papon, a plaidé coupable dans les colonnes de son quotidien. « Je ne vais pas défendre l’indéfendable : on ne doit pas se retrouver dans ce genre de situation. J’aurais dû demander à mon pilote de prendre du champ plus vite et plus tôt », reconnaît-il.

Samedi, le journaliste était affecté au « pool », c’est-à-dire qu’il était chargé de prendre des photos avant de les diffuser à l’ensemble de la presse écrite. « Le public est tellement dense qu’il y a un choix à faire dans l’instant : casser l’effort du coureur ou se ranger dans le public et blesser des personnes, raconte-t-il à nos confrères. La prochaine fois, j’accélère et je ne prends pas la photo, tant pis. (...) On a commis une erreur et j’en suis profondément navré pour Tadej Pogacar et pour le spectacle. »

Malgré sa déception, Tadej Pogacar n’a pour sa part pas voulu accabler plus encore les motards : « Des motos n’ont pas pu se dégager. C’est comme ça. On réessaiera une autre fois », a-t-il déclaré au micro de France Télévisions à la fin de l’étape. Beau joueur.

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