Tableaux vandalisés : le risque de l'« antipathie »
Soupe à la tomate, purée de pommes de terre, tarte à la crème… Voilà plusieurs mois que de jeunes collectifs d'activistes (parmi lesquels Just Stop Oil, visant à mettre fin aux exploitations de gaz naturel et de pétrole) aspergent de substances comestibles et engluent leurs mains aux chefs-d'œuvre de la peinture des plus grands musées de la planète.
Ils entartent ainsi La Joconde, au Louvre (le 29 mai) ; éclaboussent de « tomato soup » Les Tournesols de Van Gogh à la National Gallery de Londres (le 14 octobre) ; ou de purée Les Meules de Monet, exposées au musée Barberini de Potsdam en Allemagne (le 23 octobre). Fixent, encore, à la Super Glue leurs mains aux cadres du Printemps de Botticelli à la Galerie des Offices de Florence ; des Pêchers en fleurs de Van Gogh à la Courtauld Gallery de Londres ; ou du Massacre en Corée de Picasso au musée de Melbourne…
Société du spectacle
Leur objectif : frapper l'opinion, avec les images chocs de chefs-d'œuvre du troisième art dégoulinant d'une substance pâteuse (on apprendra plus tard qu'ils étaient protégés par une vitre) et retarder leur évacuation par les services de sécurité qui les priveraient du temps d'exposition nécessaire aux alertes sur l'urgence climatique qu'ils entendent délivrer.
« J'admets que cela a l'air ridicule comme action […] mais la question n'est pas : “Est-ce que tout le monde devrait jeter de la soupe sur des tableaux ?” Nous attirons l'attention pour poser les vraies questions… » expliquera, da [...] Lire la suite