Taïwan, Sénégal et Pérou : les informations de la nuit

Tirs de missiles chinois près de Taïwan et du Japon. Au premier jour des essais militaires organisés par Pékin pour protester contre la visite de Nancy Pelosi à Taïwan les 2 et 3 août, des missiles chinois auraient survolé l’île et seraient tombés pour la première fois près du Japon, selon les autorités nippones. Tokyo affirme que cinq missiles balistiques chinois sont tombés dans sa zone économique exclusive (ZEE), dont quatre ont survolé le territoire taïwanais. Ces tirs constituent “un sérieux problème qui affecte notre sécurité nationale et celle de nos citoyens”, a déclaré vendredi le Premier ministre japonais Fumio Kishida, cité par le South China Morning Post. “Les actions de la Chine ont un impact sérieux sur la paix et la stabilité de notre région et pour la communauté internationale”, a-t-il ajouté après avoir petit-déjeuné avec Mme Pelosi, arrivée jeudi au Japon. Après sa visite controversée à Taïwan, la présidente de la Chambre des représentants américaine a réaffirmé vendredi depuis Tokyo que les États-Unis ne laisseront pas la Chine “isoler Taïwan” en “nous empêchant de nous y rendre”.

Législatives au Sénégal : courte majorité pour la coalition au pouvoir. Le camp du président Macky Sall a essuyé une lourde défaite aux élections législatives du 31 juillet, perdant sa majorité absolue, selon les résultats provisoires officiels. Le scrutin “était présenté par l’opposition comme un référendum sur la politique” du président, et le résultat pourrait contrarier “ses aspirations à un troisième mandat”, remarque Al-Jazeera. La coalition présidentielle n’a remporté que 82 sièges (contre 125 en 2017), sur les 165 que compte le parlement. Les deux principales coalitions d’opposition, alliées pour ces législatives, comptent 80 députés au total.

Le président péruvien silencieux devant la justice. Pedro Castillo, visé par cinq enquêtes pour corruption présumée, a gardé le silence lors d’une audition jeudi devant la procureure générale du pays. Le chef de l’État, qui peut faire l’objet d’enquêtes mais ne peut être renvoyé devant un tribunal durant son mandat, “préfère attendre que le parquet ait réuni ‘toutes les informations’ sur les affaires le concernant” avant de répondre aux accusations, précise Radio Programas del Perú (RPP). De son côté, le Congrès – majoritairement conservateur et en guerre ouverte avec le président – a refusé d’autoriser M. Castillo à quitter le pays pour assister dimanche à la prise de fonction de Gustavo Petro, président-élu de Colombie.

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